DESSERTE FERROVIAIRE DE MARANS :
LE PROJET PORTE PAR LA CGT EST RETENU
Depuis octobre 2010, la municipalité de MARANS a initié un projet de desserte ferroviaire de sa commune. Dès le début, la CGT s’est inscrite dans cette volonté de faire revenir sur ce territoire une desserte ferroviaire.
Nous avons proposé plusieurs projets dont un se situait au niveau du Passage à Niveau N°131 qui avait comme avantage de ne pas nécessiter d’investissements lourds (passerelle pour la traversée sécurisée des voies ferrées) et ouvrait immédiatement la porte pour une desserte vers le Sud Vendée.
Ce projet a été refusé par Réseau Ferré de France (RFF) pour le motif que le Passage à Niveau 131 était en dévers, pourtant, l’arrêt de SAINT LAURENT DE LA PRE a été créé alors qu’il est dans une configuration similaire.
Réseau Ferré de France (RFF) proposait un scénario de voie terminus MARANS qui anéantissait sérieusement la desserte du Sud Vendée et nécessitait une acquisition foncière (terrains que RFF s’était empressé de vendre alors qu’il avait connaissance d’un projet de développement ferroviaire sur MARANS !).
Aussitôt, la CGT a proposé un second projet utilisant les infrastructures de la gare de MARANS avec la contrainte de la zone PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques) de l’usine SIMAFEX. Ce projet nécessite la présence de personnel en gare ainsi qu’une possibilité de garage des trains sur une voie déviée existante cela sans investissement foncier. Ce projet n’était pour nous qu’un premier pas pour une desserte de périphérie Rochelaise et qu’il fallait rapidement envisager une extension des installations (aménagement d’un second quai muni d’une passerelle de traversée des voies ferrées) pour desservir le Sud Vendée répondant ainsi à une demande forte de la population Marandaise.
Le 28 janvier 2014, la municipalité de MARANS réunissait les principaux acteurs de ce dossier : MAIRE de MARANS - REGION POITOU-CHARENTES – RESEAU FERRE DE FRANCE – DREAL – PAYS d’AUNIS – COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE LA ROCHELLE – ASSOCIATIONS D’USAGERS (AUT 85, INDECOSA) – ORGANISATION SYNDICALE CGT.
Il est ressorti une volonté commune d’aboutir sur ce dossier. Après échanges et analyse des différents projets, la Région POITOU-CHARENTES, Autorité Organisatrice des transports et le MAIRE de MARANS proposent de valider le projet CGT et d’engager, à titre expérimental, une desserte ferroviaire sur MARANS.
Après avoir décidé récemment le rétablissement des arrêts des trains à LA JARRIE et AIGREFEUILLE-LE THOU, la Région POITOU-CHARENTES s’engage une nouvelle fois sur le territoire de la périphérie Rochelaise en validant MARANS.
Deux points d’arrêts intermédiaires, ROMPSAY-PERIGNY et DOMPIERRE, seraient créés entre LA ROCHELLE et MARANS. Sur le financement de l’étude avant projet (AVP), la Région POITOU-CHARENTES s’engage à hauteur de 50 % comme elle le fait régulièrement (sur 120 000 €), les autres 50 % étant à charge des collectivités. La Communauté d’Agglomération de LA ROCHELLE sera partenaire du financement sauf pour la partie aménagements de la gare de MARANS.
Une étude d’avant projet (AVP) va être lancée et les délais de réalisation seraient de l’ordre de 3 ans minimum à 4 ans maximum dans le cas d’une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) et d’acquisitions foncières. Cette future desserte ferroviaire permettra de relier les villes de LA ROCHELLE et MARANS en 16 minutes et en 20 minutes avec les deux arrêts intermédiaires.
Des problèmes techniques restent à étudier comme la création d’un parking automobile, pour les deux roues et les Cars. Le quai de MARANS sera d’une longueur de 80 m limitant le type de matériel utilisé pour la desserte.
Pour la CGT, ce projet ne doit pas être une finalité.
La desserte proposée ne permettra pas aux habitants de MARANS d’emprunter le Ter du matin qui va vers LUCON, LA ROCHE/YON et NANTES, la gare ne disposant pas de passerelle de traversée des voies pour le trajet retour ce que la CGT à depuis le début dénoncé.
Egalement, nous portons l’idée que cette nouvelle desserte ferroviaire ne doit pas se limiter entre LA ROCHELLE et MARANS mais doit être regardée dans l’ensemble des dessertes de périphérie rochelaise d’autant plus que le nombre de voyageurs estimé sur MARANS est de 100/jour.
Par exemple, un Ter en provenance de SAINTES, ROCHEFORT ou NIORT ne pourrait-il pas être prolongé vers MARANS permettant ainsi à des salariés travaillant sur la zone de PERIGNY de pouvoir se rendre sur leur lieu de travail par le train, cette idée pouvant s’appliquer également pour les scolaires des lycées techniques de ROMPSAY, rentabilisant ainsi, les investissements engagés pour la création de l’arrêt de ROMPSAY-PERIGNY.
Les besoins de desserte ferroviaire vers le Sud Vendée ne peuvent reposer seuls sur la Région POITOU-CHARENTES, la Région des PAYS DE LA LOIRE doit donc s’en emparer.
Pour la CGT, la gare de VELLUIRE serait un point de rabattement intéressant pour le Pays de FONTENAY LE COMTE et dispose d’espaces disponibles pour la création de parking. La commune de CHAMP SAINT PERE pourrait aussi devenir une ville où le train pourrait marquer un arrêt.
LA ROCHELLE, le 29 janvier 2014