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LES CAS GAGNES
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FICHE CONSEIL – CONFINEMENT
L’EAU DU ROBINET
ON PEUT CONTINUER A LA BOIRE
EN TOUTE SÉRÉNITÉ
30 Avril 2020 N°32
Si nous avons retrouvé des traces du Covid-19 dans le réseau d’eau non potable de la ville de Paris, il ne faut surtout pas céder à la panique.
En effet, l’eau du robinet, propre à la consommation est un des produits alimentaires les plus surveillés. Depuis la source jusqu'au domicile, elle est régulièrement contrôlée. Pour connaître la qualité de l’eau de son réseau, il suffit de contacter sa mairie qui publie régulièrement des informations sur la qualité de l’eau.
Consommez-la sans hésiter, de plus ce geste limite votre empreinte environnementale. Il faut savoir que les boissons en bouteille ou en canette nécessitent beaucoup d’emballages et leur transport est plus polluant. Le contenant plastique des bouteilles c’est une moyenne de 10 kg par an et par personne dans nos poubelles.
Quant à l’aspect financier, il n’y a pas photo. L’eau du robinet est, en effet, de 100 à 200 fois moins chère que celle en bouteilles.
Pendant le confinement des personnes ont fait état d’une odeur plus forte en chlore par endroits : Est-ce lié au coronavirus ?
Non pas directement, la présence de chlore est tout à fait normale, c’est un désinfectant qui permet de maintenir la qualité de l’eau pendant la distribution.
En période de confinement l’utilisation de l’eau peut être plus importante et plus fréquente dans les zones d’habitation. Cela provoque un renouvellement plus soutenu dans certaines canalisations, et qui explique que l’apport d’eau en provenance des usines de production d’eau potable est plus fraichement chloré.
Petites astuces pour se débarrasser de l’odeur de chlore : après avoir rempli d’eau une carafe, laissez l’eau s’aérer. Le chlore va progressivement s’échapper dans l’air. Vous pouvez aussi accélérer le processus en plaçant la carafe au réfrigérateur ou en ajoutant un morceau de charbon végétal.
Arnaud FAUCON
secrétaire national
FICHE CONSEIL – Confinement – |
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2 Avril 2020 |
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Congélation / Eau du robinet |
N°13 |
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et virus ! |
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Attention aux idées reçues ?
Il ne faut pas croire que la congélation élimine le COVID-19.
En réalité elle ne le tue pas !
Certains virus sont conservés depuis des centaines de milliers d’années dans « le permafrost » en Sibérie. On peut alors déduire que nos emballages de produits surgelés ne sont pas exempts de virus.
En revanche il est important de préciser que contrairement aux bactéries, la nourriture n’est pas un terrain favorable à la multiplication du virus.
Les aliments peuvent en revanche être contaminés par les personnes qui les manipulent.
L’agence national de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) en préconise la cuisson. En comparant avec des virus similaires l’établissement public affirme que le COVID-19 est sensible aux températures de cuisson. Un traitement thermique à 145 fahrenheits (63°C) pendant environ 4 minutes permet de diviser par 10 000 la contamination d’un produit alimentaire.
Attention aux rumeurs sur l’eau du robinet !
Dans une commune de Moselle on a recommandé de faire bouillir l’eau du robinet considérée comme impropre à la consommation par l’ARS. Cela a suscité dans cette période exceptionnelle de confinement un vent de panique chez les habitants. Entre-temps la Mairie a diffusé une information complémentaire indiquant que cela n’avait rien à voir avec le Covid-19.
Pour calmer le jeu le centre d’information sur l’eau (CIEAU) a indiqué dans un communiqué daté du 23 mars que l’eau du robinet pouvait être bue en toute sécurité. Il a précisé également que différentes méthodes de désinfection comme la chloration, le traitement par ultraviolets ou encore par l’ozonation permettent d’éliminer tous les virus y compris celui-ci.
Enfin il ajoute que l’eau du robinet fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent et que c’est le produit alimentaire le plus contrôlé notamment par les Agences Régionales de Santé (ARS).
Arnaud FAUCON
secrétaire national
L'EAU SOUS HAUTE TENSION BARRAGES- -
QUAND TOUT SERA PRIVE
ON SERA PRIVE DE TOUT
Barrages, réalisé en 2019 et diffusé en salle dès janvier 2020, informe précisément sur les risques que cette privatisation programmée ferait peser sur l’approvisionnement en électricité du pays, mais aussi sur une ressource vitale : l’eau, en contexte non moins dramatique de réchauffement climatique.
“Le film Barrages tape dans le mille au regards des enjeux politiques et climatiques actuels” (La Dépêche du Midi) . Le projet de privatisation des barrages est ainsi un symbole de cette « folie » (dixit Emmanuel Macron lui-même dans son allocution du 12 mars sur le covid-19), folie qui pousse à confier à des multinationales privées les biens et les services les plus vitaux pour nos sociétés : nos Biens Communs.
Ce film n’a paradoxalement pas reçu le soutien de la maison-mère EDF… mais il a en revanche été soutenu par 4 comités d’établissement de l’entreprise : Hydro Alpes, CIH, R&D et DTG, ainsi que par de nombreux citoyens contributeurs.
L’équipe de « Barrages, l’eau sous haute tension » vous propose de découvrir ou de revoir le film sur internet, gratuitement, de chez vous, c'est parti pour 1h20.
FILM DOCUMENTAIRE (1H20) :
https://youtu.be/mEMr2TtENto?fbclid=IwAR1vXzyn9mveaygNXcH_CMXw4FXW8GE_E1t0b-AtyYkVO8xd5OmB1mFo7gg
LA CARAFE FILTRANTE POUR DIMINUER
LA PRÉSENCE DES NITRATES :
UN PLACEBO MARKETING ?
Aujourd’hui, près d’un quart des consommateurs d’eau du robinet utilisent une carafe d’eau avec un filtre. Dans ses études, l’INC a démontré que ce système est inefficace, voire dangereux, parce que cela facilitait le développement de bactéries.
En matière de nitrates, les résultats sont très mauvais. Selon une étude publiée par 60 millions de consommateurs, les carafes testées n’ont retenu que 8 à 17% de la quantité de nitrates présente dans l’eau. En retenant cette faible quantité, les fabricants induisent en erreur les consommateurs en promettant une eau débarrassée de ses nitrates. Il serait temps de contraindre les fabricants à indiquer que l’eau filtrée ne convient pas aux nourrissons, ni aux enfants en bas âge.
LE NITRATE C’EST QUOI ?
Régulièrement vous recevez des informations sur la présence de nitrate dans l’eau que vous consommez. Il arrive fréquemment que des restrictions soient préconisées en cas de dépassement du seuil de 50 microgrammes par litre d’eau. D’où viennent ces substances et quelles incidences sur notre environnement et notre santé ?
Le nitrate est produit au cours du cycle de l’azote, particulièrement soluble dans l’eau et responsable d’une pollution des eaux. En France, la présence de nitrates dans les eaux continentales provient à 66% de l’agriculture, suite à l’épandage des doses importantes d’engrais azotés et de lisier. Le reste est issu des collectivités locales (22%) et de l’industrie (12%).
Le nitrate se prête à de nombreuses utilisations industrielles sous forme de nitrate de potassium, de sodium ou d’ammoniac notamment.
La pollution des eaux par les nitrates présente un double risque. Ingérée en trop grande quantité, les nitrates ont des effets toxiques sur la santé humaine. Par ailleurs, ils contribuent avec les phosphates à modifier l’équilibre biologique des milieux aquatiques en provoquant des phénomènes d’eutrophisation (les marées vertes en Bretagne et dans le Cotentin).
COUPER L’EAU POUR IMPAYÉ EST ILLÉGAL
L’eau est un élément vital. La loi Brottes de 2013 garantit l’accès à l’eau considéré comme un besoin essentiel de la personne. En cas de difficultés financières, des solutions existent.
Toute consommation d’eau potable donne lieu à facturation établie mensuellement, trimestriellement ou annuellement, en fonction des choix faits par la collectivité responsable de la distribution ou la société qu’elle a chargée de ce service. Tout impayé de facture donne donc lieu à des relances, et toute difficulté financière doit être signalée, dans la mesure du possible, au service d’eau potable afin que soit proposé, par exemple, un échéancier de paiement.
Cependant, la loi interdit formellement, depuis 2013, de procéder à une réduction ou une interruption de l’alimentation en eau potable pour cause d’impayé, tout au long de l’année. La justice a condamné systématiquement les collectivités et les entreprises déléguées (Véolia, Suez, la Saur…) ayant mis en œuvre ces pratiques.
Des consommateurs protégés
En cas de litige avec le service d’eau potable ou de difficultés de règlement, contactez le service client pour un étalement de la créance. Dans ce cas où une réduction ou une coupure de débit d’eau interviendrait, n’hésitez pas à contacter l’Indecosa Cgt la plus proche de votre domicile qui interviendra auprès du service des eaux afin de rappeler la réglementation en vigueur. A défaut, vous pouvez contacter le défenseur des droits ou son délégué local.
Le Conseil constitutionnel, saisi le 25 mars 2015 par la Cour de cassation sur une question prioritaire de Constitutionnalité posée par une société de distribution d’eau, a rendu une décision qui garantit l’accès à l’eau considéré comme un besoin essentiel de la personne. Il a validé l’interdiction généralisée des coupures d’eau pour les résidences principales, y compris lorsque l’usager ne paie pas ses factures.
Un distributeur débouté
A l’origine de cette procédure, un distributeur d’eau qui déposé une question de constitutionnalité (QPC), après avoir été attaqué en justice pour une coupure d’eau réalisé sur l’un de ses clients pendant plusieurs mois. La société requérante faisait valoir, qu’en adoptant ses dispositions, le législateur a porté une atteinte excessive, d’une part, à la liberté contractuelle et à la liberté d’entreprendre et, d’autre part, aux principes d’égalité devant la loi et les charges publiques. Le tribunal avait ordonné le rétablissement immédiat de la fourniture d’eau. Mais la décision judiciaire avait été suspendue à la question prioritaire de constitutionnalité.
Le Conseil constitutionnel a ainsi validé la Loi Brottes de 2013, qui interdit à tout distributeur de couper l’alimentation en eau tout au long de l’année dans une résidence principale même en cas d’impayé. C’est la même loi qui a institué le principe de trêve hivernale pour les coupures d’électricité et de gaz, pour les consommateurs, sans distinction de revenus.
Par cette décision, le législateur a « jugé que l’atteinte à la liberté contractuelle et à la liberté d’entreprendre qui résulte de l’interdiction d’interrompre la distribution d’eau n’est pas manifestement disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi par le législateur ». Il a ainsi affirmé qu’aucune personne en situation de précarité ne peut être privée d’eau. Les dispositions contestées, en garantissant dans ces conditions l’accès à l’eau qui répond à un besoin essentiel de la personne, poursuivent ainsi l’objectif de valeur constitutionnelle que représente la possibilité pour toute personne de disposer d’un logement décent.
Le Conseil constitutionnel a ensuite rappelé, en s’appuyant sur les règles fixées par le Code générale des collectivités territoriales, l’encadrement législatif spécifique qui entoure les contrats passés pour la distribution d’eau. Il en a déduit que les distributeurs d’eau exercent leur activité sur un marché réglementé.
Arnaud FAUCON
INDECOSA CGT