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LES CAS GAGNES

PAR NOS ANTENNES

DANS LA RUBRIQUE
"DOSSIERS GAGNES"


LE COUP DE GUEULE DU CONSOMMATEUR

Vous désirez  exprimer votre colère aprés une arnaque ou un litige qui pourrait intéresser l'ensemble des consommateurs

Envoyer votre message sur la messagerie : indecosacgt17@gmail.com, nous le mettrons dans notre rubrique "le coup de gueule du consommateur"

2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 13:28

CORONAVIRUS (COVID-19) :

QUELS SONT VOS DROITS

EN CAS D’ANNULATION D'UN VOYAGE ?

Date de publication : 01/04/2020 - Loisirs/tourisme

 

Votre voyage ou séjour est annulé en raison des mesures de confinement prises par le gouvernement à la suite de l’épidémie du coronavirus (Covid-19). Report, annulation, remboursement, avoir, … quels sont vos droits face à l'épidémie du coronavirus (Covid-19) ?

[actualisé le 01/04/2020]

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/voyage-annule-252.png

Le coronavirus (Covid-19) est un virus apparu à Wuhan (Chine) fin décembre 2019. L’évolution de l’épidémie étant croissante, le gouvernement a pris, depuis le 17 mars 2020, des mesures de restrictions des déplacements (fermeture des frontières, fermeture d’établissements, interdiction de déplacements sauf nécessité, …). Ces mesures ont entraîné une annulation importante des voyages et séjours à l’étranger et sur le territoire français.

 

Quels sont vos droits en cas d’annulation de votre vol par la compagnie aérienne ? Pouvez-vous demander l’annulation ou le report de votre voyage ou séjour ?

 

1 - Vous avez réservé un billet d’avion seul (vol sec)

1.1 - La compagnie aérienne annule votre vol

1.2 - Vous souhaitez annuler ou reporter votre vol

2 - Vous avez réservé un voyage à forfait (vol + hébergement)

2.1 - L’agence de voyage annule votre voyage

2.2 - Vous souhaitez annuler votre voyage

3 - Vous êtes confinés dans un pays étranger. Quels sont vos droits ?

4 - Vous avez réservé un hôtel

5 - Vous avez réservé un train

6 - Que faire en cas de litiges ?

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Published by indecosa-cgt-17 - dans INFORMATIONS CONSOMMATEUR VOYAGE SANTE FICHE PRATIQUE
16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 15:24

LE CHỀQUE

 

Fiche pratique J 161 : www.inc-conso.fr/content/banque/le-cheque

 

Date de publication : 15/10/2019 - Banque/argent

 

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/cheque_252.pngLe chèque est un moyen de paiement écrit par lequel le titulaire d’un compte (le tireur ou l'émetteur) donne l’ordre à sa banque (le tiré), de payer à la personne nommément désignée (le bénéficiaire ou porteur), sur présentation de cet écrit, une somme déterminée, lui appartenant et disponible.

 

Le chèque (bancaire ou postal) est régi par les articles L. 131-1 et suivants du code monétaire et financier.

 

Afin de l’utiliser sans risque, il est nécessaire de connaître certaines règles d’usage.

 

1 - Comment obtenir un chéquier ?

2 - Quels sont les différents types de chèque ?

3 - Quelles sont les règles d’utilisation d’un chèque ?

4 - Comment remplir un chèque ?

5 - Comment régler par chèque ?

6 - Comment et dans quel cas peut-on faire opposition ?

7 - Qu’est-ce que l’interdiction bancaire pour émission de chèques sans provision ?

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Published by indecosa-cgt-17 - dans BANQUE INFORMATIONS CONSOMMATEUR FICHE PRATIQUE
12 mai 2019 7 12 /05 /mai /2019 09:03

VENDRE OU ACHETER

UN VÉHICULE D'OCCASION

CONSEILS POUR SÉCURISER

LA TRANSACTION

 

Fiche pratique J 441 : https://www.inc-conso.fr/content/vendre-ou-acheter-un-vehicule-doccasion-conseils-pour-securiser-la-transaction

 

Date de publication : 06/05/2019 - Automobile/2 roues

 

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/achat-voiture-occasion_252.pngLa plupart des ventes des véhicules d'occasion se fait de particulier à particulier : c'est un marché dynamique. Mais attention, de nombreuses escroqueries au paiement existent.

 

Vous souhaitez vendre votre véhicule d'occasion à un particulier, mais vous voulez que la transaction soit sécurisée. 

 

L'Institut National de la Consommation vous informe sur les différents moyens de paiement qui existent pour sécuriser au maximum la vente, et les précautions à prendre lors de la transaction.

 

1 - Quels sont les différents moyens de paiement existant pour règler une transaction ?

2 - Quelles sont les précautions à prendre lors de l'achat d'un véhicule ? 

 

 1 - QUELS SONT LES DIFFERENTS MOYENS DE PAIEMENT EXISTANT POUR REGLER UNE TRANSACTION ?

1.1 Le chèque de banque

Le chèque de banque est plus sécurisé qu'un chèque "ordinaire". En effet, le chèque de banque est un chèque établi par la banque, à la demande du client (l'acheteur). Il est directement tiré sur le compte de la banque qui a, au préalable, prélevé le montant du chèque sur le compte de l'acheteur. Le montant du chèque est bloqué pendant un an et 8 jours : vous êtes assuré du paiement du chèque (il ne pourra pas être rejeté pour défaut de provision).

 

Des frais sont généralement applicables à l'acheteur : ils sont forfaitaires (quelque soit le montant du chèque) et variables selon les banques.

 

L'utilisation du chèque de banque s'est donc répandue pour les achats de gros montants (véhicules, immobilier....).

 

Mais de nombreux faux chèques de banque circulent. Il faut donc être vigilant et vérifier l'authenticité du chèque, notamment la présence d'un filigrane situé au verso du chèque, et intégré au papier. Il comporte la mention "chèque de banque".

 

Par ailleurs, convenez d'un rendez-vous aux horaires d'ouverture des banques. Evitez le dimanche et les jours fériés.

 

NOS CONSEILS

1 - Vérifiez que le chèque est émis par une banque existant en France.

2 - Appelez la banque émettrice après avoir recherché vous-même son numéro de téléphone sur le web. Vérifiez qu'elle a bien émis le chèque en indiquant le numéro du chèque, son montant et le nom du bénéficiaire. 

Il ne suffit pas d'appeler le numéro indiqué sur le chèque : en effet, celui-ci peut être factice et vous pouvez être mis en relation avec un complice qui prétend être la banque.

 3 - Faites également attention aux taches, traces de grattage ou de lavage, écritures différentes... Le chèque peut être considéré comme irrégulier s'il présente des ratures ou des surcharges.

4 - Vérifiez régulièrement et attentivement vos relevés de compte.

 

1.2 Le virement SEPA

Le virement bancaire SEPA est une opération de paiement en euros initiée par une banque suite à la demande d'un client désirant débiter son compte pour en créditer un autre d'un montant choisi.

Il peut être utilisé pour payer un véhicule d'occasion mais il n'est pas toujours adapté à la vente entre particuliers car il y a un décalage pouvant aller jusqu'à 48 h entre l'envoi et la réception des fonds. 

 

Il peut être intéressant de demander un virement SEPA instantané dont le délai d'exécution est réduit à quelques secondes.

 

Attention cependant, il existe une procédure appelée "recall de virement" ou "demande de retour de fonds". Cela permet à la banque du donneur d'ordre (l'acheteur) de demander à la banque du bénéficiaire (le vendeur) le retour des fonds transmis dans les situations suivantes :

  • doublon de transaction,
  • problème technique ayant conduit à générer des virements SEPA erronés,
  • origine frauduleuse des virements SEPA émis.

Normalement, le retour de fonds n'est possible que si le bénéficiaire et sa banque ont donné une réponse favorable. Le délai peut aller jusqu'à 30 jours.

 

1.3 Les espèces

Les paiements en espèces entre particuliers ne sont soumis à aucun plafond.

Par contre, soyez vigilant aux faux billets.

De plus, en cas de paiement total ou partiel en espèces, il est nécessaire d'établir un écrit ayant valeur de facture quand la somme dépasse 1 500 euros. Ce document établit la preuve du paiement.

 

1.4 Paypal

Paypal est un moyen de paiement sécurisé pour les achats en ligne. Il faut savoir que c'est un paiement contestable. L'acheteur peut faire une opposition à son paiement ou dénoncer une fraude.

Après avoir effectué le paiement et récupéré le bien, l'acheteur peut effectuer une réclamation pour objet non reçu. Les fonds vous sont alors retirés et une enquête est ouverte. Vous devrez alors prouver que vous avez bien expédié le bien (justificatifs postaux : numéro de suivi, preuve de dépôt...).

L'acheteur peut aussi signaler un paiement non autorisé suite à une utilisation frauduleuse de son compte : vous devrez prouver l'envoi de l'objet, sinon vous perdrez les fonds.

 

Paypal n'est pas adapté à la vente de véhicules entre particuliers, il l'est plus à la vente d'objets expédiés.  Ainsi, les garanties de Paypal (garantie des achats et garantie des marchands) ne sont pas applicables aux véhicules motorisés, ni à la vente d'objets remis en mains propres.

 

De plus, PayPal applique, au vendeur, des frais de transaction variables selon le montant de la vente :

  • 0,25 € + 3,4 % du montant perçu pour une vente < 2500 €
  • 0, 25 € + 2 % pour une vente comprise entre 2 500, 01 € et 10 000 €
  • 0,25 €+ 1,8 % pour une vente comprise 10 000, 01 € et 50 000 €.

 

1.5 Les sites spécialisés tiers de confiance

De nouveaux acteurs proposant des services de paiement spécifiques à la vente de véhicules d'occasion sont apparus (Reezocar, Paycar, Carizy, Depopass...) : ils sont accessibles depuis un ordinateur ou un téléphone mobile.

 

Certains sites vérifient la disponibilité des fonds et tiennent le rôle de compte séquestres : ce sont des tiers de confiance.

D'autres évaluent en plus le véhicule, et se chargent des formalités d'immatriculation auprès de la Préfecture.

 

Cela permet une transaction sécurisée et irrévocable : vos fonds sont placés sur des comptes sous séquestre et une fois que l’acheteur a envoyé les fonds au vendeur, aucun retour en arrière n’est possible. 

 

Des frais forfaitaires sont applicables au vendeur, et ce, quelque soit le montant du véhicule.

 

2 - QUELLES SONT LES AUTRES PRECAUTIONS A PRENDRE LORS D'UN ACHAT D'UN VEHICULE ?

En tant qu'acheteur vous devez être vigilant sur certains points : 

  • l'historique du véhicule que vous souhaitez acheter,
  • les documents concernant le véhicule qui doivent vous êtes remis.

 

2.1 Consultez le site du ministère de l'Intérieur sur l'historique du véhicule

En France, selon la DGCCRF, un nombre important de véhicules d’occasion est mis en vente avec un compteur kilométrique trafiqué permettant la vente à un prix supérieur de 30 à 50 % de la valeur réelle. Il est donc nécessaire de demander une expertise détaillée d’un véhicule avant son achat. Cette inspection permettra aussi d’être sûr de la qualité du véhicule et justifiera son prix de vente. Le vendeur ne doit pas vous cacher une information sur la qualité substantielle du véhicule.

 

Le ministère de l'Intérieur a crée un site "histovec" permettant aux acheteurs de suivre l'historique du véhicule, notamment les réparations importantes survenues sur le véhicule.

 

2.2 Quels documents sont nécessaires ?

De nombreuses escroqueries ont été faites à l'aide de faux documents. Assurez-vous d’avoir les documents originaux du véhicule que vous vous apprêtez à acheter c'est-à-dire :

  • la carte grise ou le certificat d'immatriculation,
  • le certificat de vente dit "de cession",
  • le certificat de situation administrative.

> Pour en savoir plus, consultez le site service public "Vendre ou donner son véhicule".

 

Corinne Lamoussière-Pouvreau

Juriste à l'Institut National de la Consommation

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Published by indecosa-cgt-17 - dans INFORMATIONS CONSOMMATEUR FICHE PRATIQUE AUTOMOBILE
5 mai 2019 7 05 /05 /mai /2019 10:24

LA CARTE BANCAIRE

 

Fiche pratique J 92 : https://www.inc-conso.fr/content/banque/la-carte-bancaire

Date de publication : 04/05/2019 - Banque/argent

 

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/carte-bancaire_252.jpgLa carte bancaire est devenue un moyen de paiement omniprésent. Elle se décline en une gamme très variée et les options proposées sont multiples : à autorisation systématique, internationale, de prestige…

 

Quelle carte choisir pour quel type d’utilisation ? Comment obtenir et renouveler sa carte ? Quelles précautions prendre lors des retraits et des paiements ? Que faire en cas de vol, de perte de votre carte ou de débits inexpliqués ?

 

Autant de questions auxquelles l’Institut National de la Consommation apporte des réponses et des conseils pratiques dans cette fiche.

 

1 - Comment choisir sa carte bancaire ?

2 - Comment fonctionne la carte bancaire ?

3 - Comment obtenir et renouveler sa carte ?

4 - Comment payer avec sa carte bancaire ?

5 - Comment retirer de l’argent avec sa carte bancaire ?

6 - Quels conseils pour une utilisation de sa  carte à l’étranger ?

7 - Comment contester une opération de paiement ?

8 - Que faire en cas de perte ou de vol de votre carte ?

9 - Quelques conseils pratiques

10 - Que faire en cas de litige ?

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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 19:56

VOUS ACHETEZ UN APPAREIL AUDITIF

 

Fiche pratique J 340 : https://www.inc-conso.fr/content/vous-achetez-un-appareil-auditif

 

Date de publication : 05/04/2019 - Autonomie/handicap

 

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/appareil-auditif-252.pngDepuis quelques temps, vous avez l’impression de moins bien entendre les conversations ou le son de la télévision. Une visite chez votre médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL) confirme ce sentiment : votre audition a baissé et l’ORL vous conseille de porter un appareil auditif.

 

Une audioprothèse (appareil auditif) est un dispositif médical, pris en charge en partie par la Sécurité sociale. Le prix d’un appareil auditif comporte la fourniture de l’appareillage mais également des prestations d’accompagnement.

 

L’objectif de cette fiche de l’Institut national de la consommation est de vous informer sur la réglementation applicable et sur toutes les mesures d’accompagnement dont vous bénéficiez, lorsque vous achetez une aide auditive.

 

1 - Quels sont les appareils pris en charge par la Sécurité sociale ?

2 - Quel est l'effet de la réforme 100% santé sur les frais d'appareillage ?

3 - Qui prescrit l’aide auditive ?

4 - Où sont vendues les audioprothèses ?

5 - Peut-on acheter un appareil auditif sur internet ?

6 - Quelles sont les obligations de l’audioprothésiste au moment de la vente d’un appareil auditif ?

- Avant de vous délivrer le devis obligatoire, le professionnel doit s’informer sur vos besoins

- Le professionnel doit vous remettre un devis détaillé

- Un affichage dans le magasin est obligatoire

- L’audioprothésiste doit vous remettre une note (facture…)

7 - Peut-on essayer un ou plusieurs appareils ?

8 - Quelques mois après l’achat de l’appareil, je suis gêné, je n’entends plus aussi bien que les premiers mois. A qui dois-je m’adresser ?

9 - L’appareil auditif est-il garanti ?

10 - J’ai déménagé, auprès de qui dois-je faire jouer la garantie ?

 

1 - Quels sont les appareils pris en charge par la Sécurité sociale ?

Une audioprothèse (ou aide auditive) est un dispositif médical, à usage individuel, destiné à compenser au moyen d’une amplification appropriée, les pertes d’audition des malentendants ou les troubles de la compréhension. A ce titre, les audioprothèses sont remboursées en partie par la Sécurité sociale et le cas échéant par une complémentaire santé.

 

Les audioprothèses doivent être référencées par le fabricant auprès des ministres en charge de la santé et de la sécurité sociale, après soumission d’un dossier technique.

 

BON A SAVOIR : Attention à ne pas confondre les audioprothèses prises en charge par la Sécurité sociale avec les assistants d’écoute, pourtant parfois désignés par le même nom (appareil auditif, ou prothèse auditive). Les assistants d'écoute sont vendus sans ordonnance, en pharmacie ou dans certains centres d'optique. Moins onéreux que les audioprothèse, ils peuvent aider à se familiariser dans un premier temps avec le port d'un appareil lorsque la perte auditive est légère. Ils ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale et les dispositions d’information et de suivi décrites dans cette fiche ne leur sont pas applicables. Ainsi, la remise d'un devis préalable n'est pas obligatoire. En cas de problème avec un assistant d'écoute, le vendeur est tenu de respecter les garanties légales, comme pour tout bien vendu par un professionnel à un consommateur.

 

Les aides auditives se répartissent en deux catégories.

 

La classe I : regroupe les appareils destinés à être intégralement remboursés par la Sécurité sociale et les complémentaires santé qui respectent les planchers et plafonds de remboursement fixés par l'assurance maladie. Les appareils doivent répondre aux spécifications techniques minimales exigées par l’arrêté du 14 novembre 2018 et comporter au minimum 3 options techniques (*) choisies dans une liste établie par arrêté. Le prix de vente des appareils de la classe I est plafonné (voir partie 2).

 

La classe II : regroupe des appareils au prix librement fixé. Selon la complémentaire santé souscrite, le consommateur peut conserver une partie du prix de l’appareillage à sa charge. Ces appareils offrent plus d’options (*) que ceux de la classe I (7 options).

 

(*) Exemples d’options : réducteur de bruit du vent, connectivité sans fil permettant un échange de données, bande passante élargie…

 

Les devis doivent obligatoirement proposer un appareil de la classe I. 

 

2 - Quel est l'effet de la réforme 100 % santé sur les frais d'appareillage ?

La réforme "100% santé" a pour objectif de faire baisser, pour les patients, le coût de l'équipement en appareils auditifs (ainsi que les prothèses dentaires et les lunettes) jusqu'à atteindre, pour certains produits, une prise en charge à 100% (après le remboursement de l'assurance maladie et de l'assurance complémentaire santé). 

Depuis le 1er janvier 2019, les conditions de prise en charge des frais d’appareillage auditifs, par l’assurance maladie, ont été revalorisées et continueront de l’être jusqu’en 2021, date à laquelle le dispositif sera pleinement opérationnel. En parallèle, les prix de vente d’une partie des appareils sont encadrés. 

 

 

2019

2020

2021

Age du patient : > ou = à 20 ans

Classe I

Prix de vente maximal

(> ou égal 20 ans)

1 300 €

1 100 €

950 €

Classe II

Prix de vente libre

Prix de vente libre

Prix de vente libre

Prix de vente libre

Classe I et Classe II

Remboursement de la sécurité sociale

(60%) sur la base de :

300 €

350 €

400 €

Age du patient : < à 20 ans

Classe I

Prix de vente maximal

(> ou égal 20 ans)

1 400 €

14 00 €

1 400 €

Classe II

Prix de vente libre

Prix de vente libre

Prix de vente libre

Prix de vente libre

Classe I et Classe II

Remboursement de la sécurité sociale

(60 %) sur la base de :

1 400 €

1  400 €

1 400 €

 

> Pour en savoir plus, visitez le site ameli.fr

 

3 - Qui prescrit l’aide auditive ?

Pour les adultes et les enfants de plus de 6 ans, la première prescription d’un appareillage doit être faite par un médecin ORL (oto-rhino-laryngologiste) ou un médecin généraliste ayant suivi une formation spécifique d’otologie (spécialité médicale consacrée aux affections et anomalies de l’oreille et de l’audition. Il s’agit d’une sous-spécialité de l’ORL). Le renouvellement peut être prescrit par tout médecin sans condition de spécialité.

 

Pour les enfants de moins de 6 ans, le renouvellement doit être prescrit par un médecin ORL.

 

4 - Où sont vendues les audioprothèses ?

 La vente des audioprothèses est très encadrée par le code de la santé publique :

 

Une audioprothèse ne peut être vendue que par un audioprothésiste titulaire du diplôme requis.

L’audioprothésiste doit exercer dans un local réservé et aménagé à cet effet : cabine insonorisée, salle d’attente et laboratoire isolé pour la fabrication d’embouts (article D. 4361-19 du code de la santé publique).

Le local doit être équipé de matériels spécifiques à son activité (article D. 4361-20 du code de la santé publique).

Certains centres d’optique diversifient leur offre et proposent la vente d’audioprothèse. Pour cela, ils doivent employer des audioprothésistes diplômés et équiper leur local en conformité avec les dispositions du code de la santé publique.

 

A NOTER : Les assistants d’écoute vendus dans les pharmacies ne sont pas des audioprothèses au sens du code de la santé publique.

 

5 - Peut-on acheter un appareil auditif sur internet ?

NON, les ventes par démarchage et par correspondance sont interdites (article L. 4361-7 du code de la santé publique).

 

Par ailleurs, les audioprothésistes ne doivent exercer leur activité que dans un local réservé et aménagé à cet effet (article L. 4361-6 du code de la santé publique), (voir partie 4).

 

Un audioprothésiste ne peut donc pas vendre d’appareils auditifs en se rendant directement dans un établissement (EPHAD).

 

6 - Quelles sont les obligations de l’audioprothésiste au moment de la vente d’un appareil auditif ?

 

Le professionnel doit s’informer sur vos besoins avant de rédiger un devis

Avant de vous remettre un devis, le professionnel doit s’informer sur vos besoins et votre demande.

 

Il doit :

  • évaluer votre gêne, votre seuil d’inconfort, votre motivation, vos besoins spécifiques, et votre contexte médico-social,
  • examiner vos conduits auditifs, mesurer votre audition, votre tolérance aux sons forts, et votre compréhension de la parole,
  • vous informer sur les différents appareillages disponibles et envisageables (avantages, inconvénients et limites), les conditions d’utilisation, l’entretien, le coût, la durée de vie et les conditions de remboursement par les organismes de prise en charge (sécurité sociale et complémentaire santé…),
  • être en mesure de vous fournir, si vous lui faîtes la demande, les informations sur les matériaux utilisés (arrêté du 14 novembre 2018).

 

Le professionnel doit vous remettre un devis détaillé

L’audioprothésiste doit remettre un devis détaillé, avant tout achat d’une audioprothèse (article L. 165-9 du code de la sécurité sociale).

 

Jusqu’au 31 décembre 2019, le devis doit être conforme au modèle de devis prévu par l’arrêté du 31 octobre 2008.

 

Depuis le 1er janvier 2019, l’audioprothésiste doit prouver qu’il a présenté au patient l’offre 100% santé en vous proposant au moins un appareil de la classe I. En attendant l’entrée en vigueur du devis prenant en compte la réforme « 100% santé », l’audioprothésiste sera amené à vous remettre, vraisemblablement, deux devis (l’un pour les appareils de la classe I et l’autre pour les appareils de la classe II).

 

Le nouveau modèle de devis, conforme à la réforme 100 % santé est en cours d’élaboration. Il sera applicable à compter du 1er janvier 2020.

 

Il devra faire apparaitre de façon distincte le prix de l’appareil et le prix des prestations d’adaptation. Cela vous permettra de comparer l’importance donnée par le professionnel aux opérations de suivi après la vente de l’appareil. L’audioprothésiste indiquera également les montants de prise en charge par la sécurité sociale et par les assurances complémentaires, ainsi que, le cas échéant, la somme restant éventuellement à votre charge.

 

Le devis doit être rédigé en double exemplaire et conservé pendant un an (au minimum) par le professionnel.

 

BON A SAVOIR : Le devis vous est remis pour information. Lorsque vous signez le devis, votre commande est validée, il n’y pas plus de possibilité de se rétracter.

 

Le rôle de l’audioprothésiste ne s’arrête pas à la remise du devis, il doit vous aider à choisir la solution la mieux adaptée à vos besoins et à vos attentes.

 

Le professionnel doit vous remettre en même temps que le devis, une annexe informative qui récapitule les missions de l’audioprothèse et prestations dues pendant la durée de l’appareillage.

 

Cette annexe informative est prévue par l’arrêté du 28 avril 2017 et doit être délivrée avec le devis depuis le 1er janvier 2019.

 

NOTRE CONSEIL : Lisez attentivement et conservez l’annexe informative remise avec le devis, elle détaille les prestations de base et les prestations de suivi qui sont indissociables de l’appareil proposé. Des visites de contrôle régulières sont indispensables pour que vous profitiez pleinement de votre appareil. Ne les laissez pas passer. Elles sont comprises dans le prix d’achat de l’appareil.

 

Un affichage dans le magasin est obligatoire

A l’extérieur ou à l’intérieur du magasin, les professionnels doivent afficher en vitrine et à l’intérieur du local, la mention suivante : un devis détaillé vous est remis gratuitement avant tout achat de produit correcteur (arrêté du 28 avril 2017, article 2).

 

A partir du 1er janvier 2020, les professionnels devront afficher en vitrine de manière visible et lisible depuis l’extérieur, le prix et l’intitulé des prestations proposées.

 

Les professionnels qui ne respectent pas ces dispositions encourent une amende pouvant atteindre 3 000 € pour une personne physique et 15 000 € pour une personne morale (article L.131-5 du code de la consommation).

 

L’audioprothésiste doit vous remettre une note détaillée (facture …)

La remise d’une note est obligatoire pour toute prestation de services supérieure ou égale à 25 € TTC (article 1 de l’arrêté du 3 octobre 1983 modifié),  ou quel que soit le montant, si vous en faites la demande. Ces conditions doivent être rappelées par un affichage lisible au lieu où s’effectue le paiement (article 2 du même arrêté). La note peut être constituée par un ticket, une facture ou tout autre justificatif. Elle doit obligatoirement mentionner la date de son établissement, le nom et l’adresse du prestataire, les date et lieu de l’exécution de la prestation, le nom du client, sauf opposition de celui-ci, le décompte détaillé (facultatif en cas de devis préalable descriptif et détaillé accepté par le client et conforme aux travaux exécutés) en quantité et prix de chaque produit ou prestation fournie, la somme à payer HT et TTC (article 3 du même arrêté) et le taux de TVA.

 

La note émise par le professionnel doit l’être au travers d’un support durable. Il peut s’agir d’un document « papier », d’un courriel que vous pouvez conserver ou d’une facture électronique accessible sur votre compte « client » Internet, notamment dans le cadre de contrats conclus sous forme électronique (article 1127-1 du code civil).

 

A partir du 1er janvier 2020, la remise d’une note spécifique pour les prestations d’appareillage est prévue (arrêté du 28 avril 2017, article 5). La note devra contenir des informations d’identification et de traçabilité des appareillages (arrêté du 28 avril 2017, article 1).

 

7 - Peut-on essayer un ou plusieurs appareils ?

OUI, Avant tout achat, le professionnel doit vous proposer d’essayer l’appareil, pendant une durée d’au moins 30 jours. Le prescripteur peut demander que l’essai soit porté à 45 jours, dans le cas de solutions thérapeutiques particulières.

 

Deux séances, au minimum sont prévues, pendant la période d’adaptation. Si l’essai n’est pas satisfaisant, vous avez le droit de demander une nouvelle période d’adaptation probatoire avec un nouvel appareil.

 

Le professionnel doit envoyer un compte-rendu minimal sur cette période d’essai au prescripteur et au médecin traitant dans les 7 jours.

 

IMPORTANT : L’essai fait partie de la prestation due par le professionnel pour tout achat d’un appareil auditif. Il ne doit pas vous être facturé. En revanche, le professionnel peut vous demander un dépôt de garantie pour le matériel confié pendant les essais et vous faire signer un document attestant du prêt et de la remise du chèque de garantie.

 

8 - Quelques mois après l’achat de l’appareil, je suis gêné, je n’entends plus aussi bien que les premiers mois. A qui dois-je m’adresser ?

L’audioprothésiste est votre interlocuteur principal tout au long de la durée de l’appareillage.

 

Il doit s’assurer du bon fonctionnement de votre appareil pendant toute la durée d’utilisation de celui-ci. Le prix de l’appareil comprend ce suivi.

 

La première année qui suit l’achat d’un appareil auditif, l’audioprothésiste doit vous proposer des séances de contrôle.

L’objectif est d’assurer un suivi pour ajuster vérifier l’efficacité de l’appareillage.

 

L’audioprothésiste doit vous proposer, au minimum :

- Des séances de contrôle de l’efficacité de l’appareillage, avec bilan audiométrique au 3ème, 6ème et 12ème mois après la délivrance de l’aide auditive.

- Une évaluation de l’évolution de la perte auditive et de la satisfaction au 6ème mois.

- Des gains audiométriques dans différentes situations.

 

A l’issue de la première année, l’audio-prothésiste doit prévoir des séances régulières pour assurer l’adaptation technique de l’aide auditive.

Un suivi biannuel est recommandé par l’arrêté du 14 novembre 2018. L’objectif est de contrôler l’efficacité de l’appareillage, la modification des réglages si les besoins du patient le nécessitent ainsi que l’entretien nécessaire.

 

L’audioprothésiste doit vous expliquer l’intérêt de réaliser les séances de suivi et vous inviter à revenir régulièrement.

 

L’audioprothésiste doit assurer la gestion administrative du dossier du patient et notamment l’envoi du compte-rendu d’appareillage au médecin prescripteur et au médecin traitant.

 

IMPORTANT : Notez bien ces rendez-vous de suivi, il est très important de vérifier régulièrement que l'appareil est toujours bien adapté à votre situation. Le coût de ces visites est compris dans le prix d’achat de votre appareil, le professionnel ne peut donc pas vous les facturer. Et si, en dehors de ces séances de contrôle, vous n'êtes pas satisfait par l’appareil, n’hésitez pas à contacter le professionnel, pour qu’il procède aux réglages nécessaires et qu’il vous propose une solution.

 

Ne restez jamais avec un appareil qui ne vous apporte pas l’amélioration souhaitée.

 

9 - Mon appareil est-il garanti ?

OUI, les fabricants doivent garantir les appareils pendant 4 ans au minimum (arrêté du 14 novembre 2018, article 1-I.5).

 

La garantie couvre le remplacement des pièces, la main d’œuvre et les frais de transport en cas de vices de forme, défauts de fabrication, et pannes survenant au cours d’un usage habituel.

 

La garantie est due par le fabricant, elle continue de produire ses effets, même lorsque le patient consulte un audioprothésiste différent de celui ayant délivré l’appareil et réalisé le bilan initial.

 

L’audioprothésiste est tenu d’assurer le suivi du patient pendant toute la durée de l’appareillage. Cela inclut notamment la fourniture des pièces détachées et les réparations qui entrent dans le cadre de la garantie fabricant, main d’œuvre comprise. Cet accompagnement est compris dans le prix de vente de l’appareil.

 

Les fabricants doivent fournir les appareils, aux audioprothésistes qui le demandent, dans les 7 jours.

 

ATTENTION : La garantie ne couvre pas la perte, les dommages accidentels ou le vol. Il peut être utile de souscrire une assurance spécifique, surtout pour les jeunes enfants (lire la fiche pratique "Aides techniques : garanties et assurances").

 

NOTRE CONSEIL : Notre conseil : Les coordonnées du fabricant figurent sur le devis ou la facture. Conservez soigneusement ces documents, pour le cas échéant, faire jouer la garantie.

 

10 - J’ai déménagé, qui va assurer le suivi de mon appareil ?

Si vous déménagez ou si l’audioprothésiste déménage ou encore si vous souhaitez changer d’audioprothésiste, celui qui a délivré l’appareillage s’engage à faciliter le transfert de votre dossier auprès du nouvel audioprothésiste que vous avez choisi.

 

Françoise HEBERT-WIMART,

Juriste à l'Institut national de la consommation

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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 19:52

AIDES TECHNIQUES :

GARANTIES ET ASSURANCES

Fiche pratique J 339 : https://www.inc-conso.fr/content/aides-techniques-garanties-et-assurances

 

Date de publication : 05/04/2019 - Assurance

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/fauteuil-roulant-clien-252.png

Vous achetez une aide technique (un téléagrandisseur, une audioprothèse, un fauteuil roulant...). Le professionnel vendeur ou prestataire de services peut vous proposer de souscrire une assurance pour garantir différents types de risques tels que la panne, la casse, la perte, le vol. La question se pose alors de savoir s’il convient de souscrire une telle assurance.

 

L'Institut national de la consommation vous indique ce qu’il faut savoir en termes de garanties applicables et d’assurance et répond aux questions que vous vous posez. 

 

1 - Quelles sont les garanties applicables ?

2 - Le professionnel me propose de souscrire une assurance affinitaire liée à mon aide technique. Faut-il la souscrire ou pas ?

 

1 - Quelles sont les garanties applicables ?

 

1.1 Lorsque j’achète une aide technique, est-ce que je bénéficie d’une garantie commerciale gratuite ?

Oui, peut-être.

 

Celle-ci n’est pas obligatoire et le vendeur est libre de la proposer ou non et d’en fixer librement le contenu. Lorsqu’elle est proposée, la garantie commerciale doit faire l’objet d’un contrat écrit remis à l’acheteur, précisant son contenu, sa durée, les conditions de sa mise en œuvre, son prix… (article L. 217-15 du code de la consommation). Relisez attentivement votre contrat.

Vérifiez attentivement ce qui est couvert et ce qui ne l’est pas avant de vous décider à souscrire une garantie supplémentaire.

Parfois, la garantie proposée est celle du constructeur, vous devrez alors vous adresser au fabricant de l’appareil.

> Pour en savoir plus sur les garanties, consultez notre dossier "Les garanties du vendeur".

 

1.2 Le vendeur est-il obligatoirement responsable en cas de défaut de conformité et en cas de vice caché affectant l’aide technique ?

Oui, tout vendeur professionnel d’une aide technique est responsable des défauts affectant l’appareil.

 

Si un défaut, ou un mauvais fonctionnement apparait rapidement après votre achat, vous bénéficiez de deux actions légales contre le vendeur.

 

La garantie légale de conformité qui peut être invoquée dans les deux ans qui suivent la livraison du bien (article L. 217-4 du code de la consommation) ;

La garantie légale des vices cachés qui peut être invoquée dans les deux ans qui suivent la découverte du vice  (articles 1641 et suivants du code civil).

> Pour en savoir plus sur les garanties, consultez notre dossier "Les garanties du vendeur".

 

ATTENTION : Depuis le 1er janvier 2019, les audioprothèses sont garanties pendant 4 ans par le fabricant. Pour en savoir plus reportez-vous à la fiche pratique de l'INC "Vous achetez un appareil auditif".

 

2 - Le professionnel me propose de souscrire une assurance affinitaire liée à mon aide technique. Faut-il la souscrire ou pas ?

Avant de souscrire l’assurance, vous devez vous poser plusieurs questions :

 

2.1 Mon aide technique est-elle couverte par mon assurance Multirisques habitation (MRH) ?

L’assurance MRH est une assurance obligatoire pour les locataires et copropriétaires. Elle est facultative pour les propriétaires de logements individuels mais fortement recommandée.

 

La plupart des contrats MRH garantissent l’aide technique au titre des biens mobiliers, contre les évènements couverts par la police.

 

D’autres contrats couvrent l’aide technique au titre de la garantie « accidents corporels » qui surviennent dans le cadre de la vie quotidienne ou qui résultent de la pratique d’une activité sportive ou de loisirs.

 

Enfin, certains contrats proposent la souscription d’une option, spécialement destinée à couvrir les prothèses auditives.

 

ATTENTION : Certains assureurs ne prennent pas en charge les aides techniques.

 

EN SAVOIR PLUS : Vous pouvez consulter le dossier de l'INC sur l'assurance multirisques habitation.

 

2.2 Contre quels évènements mon aide technique est-elle couverte, au titre du contrat MRH ?

Lorsque c’est au titre des biens meubles que les aides techniques sont couvertes, elles sont garanties contre les évènements d’incendie, de dégâts des eaux et de vols à l’intérieur des locaux. D’autres contrats incluent les dommages accidentels.

 

Certains contrats, lorsque l’option est souscrite, peuvent couvrir ces appareils à l’extérieur des locaux d’habitation en cas de dommage accidentel, de vol ou d’incendie.

 

La perte du matériel n’est jamais couverte. Les frais d’entretien et de maintenance ne sont généralement pas garantis non plus, ni le bris accidentel (casse).

 

NOTRE CONSEIL : Il est donc important de bien lire les conditions générales de votre contrat multirisques habitation avant d’acheter une aide technique. N’hésitez pas à demander conseil directement auprès de votre assureur pour savoir si une option existe et peut-vous être proposée.

 

2.3 Je souhaite souscrire une assurance affinitaire pour mon aide technique, que faire ?

En premier lieu, l’audioprothésiste doit vous remettre la notice d’information liée à l’assurance affinitaire proposée (en cas d’adhésion à un contrat groupe) ou les conditions générales du contrat (en cas de souscription individuelle).

 

Certains contrats sont proposés par des associations (contrats groupe). L’adhésion à l’association est obligatoire pour pouvoir adhérer au contrat. L’obligation d’information mise à la charge de l’association est la même que celle mise à la charge de l’audioprothésiste.

 

C’est une obligation légale imposée à tous les intermédiaires d’assurance.

 

S’ils ne le font pas, vous devez le demander. Ne signez aucun contrat d’assurance sans avoir pris connaissance des conditions générales applicables.

 

2.4 Qu’est-ce qui est couvert par les assurances affinitaires ?

Au même titre que l’assurance MRH, l’assurance affinitaire couvre l’incendie et les vols de l’appareil. Son atout majeur est donc la prise en charge de la panne et de la perte de l’aide technique.

 

ATTENTION : Les détériorations volontaires sont exclues, ainsi que le défaut d’entretien caractérisé ou l’usage non conforme aux recommandations figurant dans le mode d’emploi de l’aide technique.

 

2.5 Quels sont les éléments du contrat auxquels je dois faire attention ?

Il est important de vérifier les garanties proposées par le contrat : si elles ne font pas doublon avec les garanties de votre contrat MRH, si elles sont adaptées à votre situation, etc.

 

ATTENTION : Soyez vigilants sur les exclusions de garantie et les franchises. En effet, si l’évènement que vous souhaitez couvrir est exclu de la police, votre contrat ne sera pas d’une grande utilité !

 

Exemple 1 : vous souhaitez couvrir votre appareil contre les risques d’immersion. Or, les dommages liés à l’eau sont exclus. Si votre appareil est détérioré du fait de l’action de l’eau, vous ne serez pas indemnisé.

 

Exemple 2 : votre appareil est garanti contre le risque de perte. Or, votre contrat prévoit que la perte inexpliquée et non consécutive à un évènement accidentel ou la perte de l’appareil non placé dans l’oreille ne sont pas couvertes. Ainsi, la notion de "perte" est fortement limitée par les exclusions de garantie.

 

Enfin, vérifiez si le tarif proposé pour la couverture de votre aide auditive par rapport aux montants des garanties (en fonction de la vétusté) est économiquement intéressant.

 

2.6 Est-ce que je peux bénéficier de l’assurance affinitaire à tout moment ?

Certains contrats indiquent un délai entre la date d’achat de l’aide auditive et la date d’adhésion au contrat (exemple : dans les douze mois suivant l’achat de l’appareil).

 

Pour d’autres, l’adhésion à la police d’assurance est concomitante avec l’achat de l’appareil. C’est dans ce cas de figure qu’il faut être le plus vigilant au moment de signer.

 

2.7 Combien de temps suis-je couvert ?

La plupart du temps, le contrat est souscrit pour une durée ferme de quatre ans (durée au-delà de laquelle il est possible d’obtenir la prise en charge du renouvellement de l’appareil). Si l’appareil est détruit ou est remplacé dans l’intervalle, le contrat est résilié.

 

Pour en savoir plus

> Associations nationales agréées de consommateur dont la liste figure ici.

> CNSA : Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie.

> La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de votre lieu de résidence.

 

 

 Françoise HEBERT-WIMART, 

Fanny JOFFROIS,

Juristes à l'Institut national de la consommation

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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 16:58

DÉLAIS DE RÉFLEXION -

DÉLAIS DE RÉTRACTATION

 

Fiche pratique J 177 : https://www.inc-conso.fr/content/delais-de-reflexion-delais-de-retractation

Date de publication : 12/03/2019 - Commerce/services

 

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/contrats_252.png En principe, votre accord vous engage. Mais, dans certaines situations, vous n'êtes pas en mesure d'apprécier la portée de vos engagements à l'égard du professionnel, notamment lorsque vous avez dû vous engager trop rapidement.

C'est pourquoi la loi vous protège en vous accordant, selon les domaines, un délai de réflexion ou de rétractation.

Cette fiche pratique vous informe sur les situations dans lesquelles vous bénéficiez d'un tel droit et sur les modalités pour exercer ce droit.

 

1 - Qu'est-ce que le délai de réflexion ou de rétractation ?

2 - Quelles sont les modalités d'exercice du droit ?

3 - Tableau récapitulatif des dispositions relatives aux délais

 

1 - QU'EST-CE QUE LE DELAI DE REFLEXION OU DE RETRACTATION ?

BON A SAVOIR : Ces délais sont désormais définis à l'article 1122 du code civil : "La loi ou le contrat peuvent prévoir un délai de réflexion, qui est le délai avant l'expiration duquel le destinataire de l'offre ne peut manifester son acceptation ou un délai de rétractation, qui est le délai avant l'expiration duquel son bénéficiaire peut rétracter son consentement".

 

Le délai vous est accordé pour réfléchir avant de vous engager, signer ou ne pas signer : c’est un délai de réflexion ou "d’acceptation". Vous pouvez ainsi étudier l’offre, la comparer, demander des précisions ou des explications sur le contrat, le projet technique (exemple : l’installation de panneaux photovoltaïques), etc. Vous n’aurez pas à effectuer de versement d’argent avant la fin du délai, sauf exceptions. Uniquement à l'issue de ce délai, le contrat pourra être signé.

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/schema_1_1.png

Le délai vous est accordé pour renoncer à un contrat déjà conclu : c’est un délai de "rétractation". Vous pouvez revenir sur votre accord, changer d'avis, de manière discrétionnaire et sans pénalités et être remboursé si vous avez déjà versé une somme.

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/schema_2_0.png

ATTENTION : Vous ne bénéficiez pas toujours du droit de changer d’avis ! Ce n’est pas un principe général. Vous bénéficiez de ce droit :

dans les cas prévus par la loi (voir le tableau récapitulatif),

si le professionnel vous accorde lui-même un délai de rétractation (par exemple, s’il pratique le "satisfait ou remboursé").

ATTENTION : Le droit de rétractation connaît des exceptions. Il est par exemple exclu pour la "fourniture de biens confectionnés selon les spécifications du consommateur ou nettement personnalisés" (article L. 221-28 du code de la consommation). ou pour les achats effectués dans les foires et salons (article L. 224-59 du code de la consommation).

 

> Pour en savoir plus sur l'absence de droit de rétractation dans les foires et salons, consultez l'actualité de l'INC "Foires et salons : pas de droit de rétractation !" et la fiche de l'INC "La vente hors établissement (ou démarchage à domicile)" (encadré "Les foires et salons").

 

En revanche, vous bénéficiez d’un droit de rétractation si le contrat est accompagné d'une offre de crédit affecté (crédit destiné à financer exclusivement l'achat). Il est possible de vous rétracter pour le crédit, ce qui entraîne la résolution de plein droit du contrat signé.

> Pour en savoir plus, voir la partie "Crédit à la consommation - Crédit immobilier" du tableau.

 

 NOTRE CONSEIL : Avant de vous engager, pensez à vous renseigner : bénéficiez-vous d’un droit de rétractation sur le bien ou le service que vous souhaitez acheter ? Pour cela, consultez les conditions générales de vente et lisez attentivement le contrat avant de le signer.

> Voir la rubrique "Puis-je changer d’avis et retourner ma commande" sur la fiche de l'INC "Acheter sur internet en 10 questions-réponses".

 

2 - QUELLES SONT LES MODALITES D'EXERCICE DU DROIT ?

Comment calculer le délai ?

Selon les cas, le délai peut commencer à courir le lendemain du jour de la commande, de la réception du produit (acheté à distance), de l’accord donné (signature de l’acte, consentement donné par voie électronique, accord conclu par téléphone, etc.).

 

Le délai est compté en jours calendaires. Cela signifie que tous les jours du calendrier sont comptabilisés (samedi, dimanche, jours fériés et chômés inclus). Mais si le délai expire un samedi, un dimanche ou un jour férié, il est prorogé jusqu'à l’expiration de la dernière heure du premier jour ouvrable suivant. Ce décompte concerne notamment la vente à distance ou hors établissement, le démarchage à domicile en matière d’assurance, les contrats de services financiers conclus à distance, les contrats de crédit à la consommation et les contrats d’assurance vie ou de capitalisation.

 

 Exemple (s) :

Vous avez réceptionné votre colis commandé sur Internet le mercredi 28 décembre 2016 : vous pouvez exercer votre droit de rétractation jusqu’au mercredi 11 janvier 2017.

Vous avez conclu, à votre domicile, un contrat d’abonnement téléphonique sans achat de matériel après la visite d’un démarcheur, le vendredi 30 juin 2017 : s’agissant d’une prestation de services, vous pouvez exercer votre droit de rétractation jusqu’au lundi 17 juillet 2017.

 ATTENTION : C’est la date d’envoi de la demande de rétractation et non pas la date de réception de la rétractation qui est prise en compte. Attention : en cas de contestation, ce sera à vous de prouver que vous avez effectué votre rétractation dans les formes et délais prévus par la loi.  

 

> Pour en savoir plus sur le calcul des délais, consultez l'article de l'INC "Jours ouvrables, jours chômés, jours fériés. Comment les identifier ?".

 

Quelles sont les modalités d’acceptation ou de rétractation ?

Les modalités d’acceptation ou de rétractation sont précisées par la loi. Il est aussi parfois utile de se référer au contrat et / ou aux modalités indiquées sur le site Internet du professionnel pour savoir comment procéder.

 

 NOTRE CONSEIL : Lorsqu’un formulaire ou bordereau est joint à votre contrat, utilisez-le de préférence pour exercer votre droit de rétractation. A défaut, si vous envoyez un courrier, libellez-le de manière telle qu’il soit dépourvu d’ambiguïté sur votre volonté de vous rétracter. Pour des raisons de preuve, envoyez votre courrier en recommandé avec demande d’avis de réception (LRAR), même lorsque la loi n’impose pas de forme particulière. Conservez-en une copie, ainsi que les preuves d’envoi et de réception.

> Pour vous aider, utilisez la lettre type de l'INC "Vous exercez votre droit de rétractation".

  

3 - TABLEAU RECAPITULATIF DES DISPOSITIONS RELATIVES AUX DELAIS

 

Ce document est un récapitulatif des dispositions relatives aux différents délais. Il n’a pas l’ambition d’être exhaustif sur les dispositions légales ou réglementaires des thèmes abordés.

 

La réglementation prévoit des obligations d’information sur les délais, des formalités à respecter par le professionnel. Leur non-respect peut être sanctionné notamment par la nullité du contrat, par des sanctions pénales ou administratives.

 

> Télécharger le tableau

 

Pour en savoir plus, vous pouvez :

> Prendre contact avec une association agréée de consommateurs si vous souhaitez obtenir des informations complémentaires ou si vous rencontrez des difficultés

> Vous adresser aux agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) du département dans lequel se situe le professionnel.

 

Camille MINAUD, juriste à l’Institut national de la consommation

 

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28 décembre 2018 5 28 /12 /décembre /2018 15:42

LE COFFRE-FORT NUMÉRIQUE :

UNE MEILLEURE SÉCURISATION

DE VOS DOCUMENTS

LE COFFRE-FORT NUMÉRIQUE : UNE MEILLEURE SÉCURISATION DE VOS DOCUMENTS

Fiche pratique J 334

Date de publication : 27/12/2018 - Internet/multimédia

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/coffre-fort-electronique_252.png

Le coffre-fort numérique permet d’archiver des documents sur des serveurs distants et accessibles par internet (également appelé « cloud »). Les documents sont stockés dans un espace sécurisé et confidentiel, et sont accessibles à tout moment.

 

A partir du 1er janvier 2019, les fournisseurs de services de coffre-fort numérique devront renforcer la sécurité des services ainsi que l’accès à l’information.

                         

Cette fiche pratique vous donne des conseils pour choisir et bien utiliser votre coffre-fort numérique.

 

1 - Qu’est-ce qu’un coffre-fort numérique ?

2 - Quelles informations fournir à l’utilisateur avant l’ouverture d’un compte ?

3 - Quelles informations doivent obligatoirement figurer au contrat ?
4 - Comment s’assurer de l’exclusivité d’accès à vos données ?
5 - Quelles mesures de sécurité et de confidentialité doivent être prises par le fournisseur du service ?
6 - Quelles mesures de traçabilité doivent être prises par le fournisseur du service ?
7 - Comment s’organise la récupération des documents ?

8 - Quelles informations donner à l’utilisateur en cas de fermeture du compte ?
9 - Existe-t-il des certifications et des labels ?

10 - Conseils avant d'ouvrir un compte sur un service de coffre-fort numérique

 

1 - Qu’est-ce qu’un coffre-fort numérique ?

L’article L.103 du code des postes et des communications électroniques établit la définition légale d’un service de coffre-fort numérique dont il décrit l’objet et les critères de fonctionnement.

 

Jusqu’ici la notion de coffre-fort numérique était imprécise. Elle permettait à certains fournisseurs de service de proposer des services de stockage peu sécurisés. La CNIL relève que les utilisateurs de ces services pouvaient être induits en erreur par des services de stockage qui ne constituent pas un coffre-fort numérique, car ne présentant pas les mêmes garanties de confidentialité des données (délibération n° 2017-178 du 1er juin 2017).

 

A compter du 1er janvier 2019, les services de coffre-fort numérique répondront à des règles strictes. Deux décrets viennent compléter l’article L. 103 du code des postes et des communications électroniques et, définir la notion de coffre-fort numérique. Leur date d’entrée en vigueur est le 1er janvier 2019 :

 

BON A SAVOIR : Les dispositions applicables au coffre-fort numérique sont codifiées à l’article L. 103 du Code des postes et des communications électroniques.

Cet article est issu de l’article 87 de la loi n°2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique et de l’article 1er de l’ordonnance n°2017-1426 du 4 octobre 2017 relative à l’identification électronique et aux services de confiance pour les transactions électroniques.

 

2 - Quelles informations fournir à l’utilisateur avant l’ouverture d’un compte ?

Avant que l’utilisateur ne crée un compte en utilisant un service de coffre-fort numérique, le fournisseur du service doit lui fournir une information claire, loyale et transparente sur les modalités de fonctionnement et d’utilisation du service (article R. 55-1 du Code des postes et des communications).

 

Le fournisseur du service doit communiquer à l’utilisateur, de manière lisible et compréhensible, les informations suivantes :

  • le type d’espace mis à sa disposition et les conditions d’utilisation associés,
  • les mécanismes techniques utilisés,
  • la politique de confidentialité,
  • l’existence et les modalités de mise en œuvre des garanties de bon fonctionnement,
  • l’engagement du fournisseur du service sur la conformité des services aux exigences fixées aux 1° à 5° de l’article L. 103 du Code des postes et des communications électroniques. Un dossier technique, devant être tenu par le fournisseur du service, permet de démontrer le respect de ces exigences. 

Ces informations sont également mises à disposition en ligne et, le cas échéant, mises à jour.

 

IMPORTANTVous bénéficiez également de la réglementation applicable à la vente à distance (durée, coût, délai de rétractation, médiateur de la consommation, etc.).

 

> Pour en savoir plus, lire la fiche INC "Acheter sur Internet en 10 questions-réponses".

 

3 - Quelles informations doivent obligatoirement figurer au contrat ?

Avant que l’utilisateur ne crée un compte sur un service de coffre-fort numérique, le fournisseur du service doit préalablement lui fournir un contrat.

 

Ce contrat doit comporter les éléments suivants (article D. 539 du code des postes et des communications électroniques) :

  • les modalités de récupération des documents (opérations techniques que doit conduire l’utilisateur, caractéristiques techniques du format du fichier, délai de récupération),
  • les conditions dans lesquelles le format d’un document déposé dans le service pourrait être transformé par le fournisseur du service,
  • les frais éventuels exigibles en cas de demandes de récupération excessives de l’utilisateur.

A NOTER : L’utilisateur doit consentir de manière expresse à ces informations qui doivent être mises en ligne de façon aisément accessible (ex. consentement par le biais d’une case à cocher aux CGV comprenant les informations obligatoires).

 

4 - Comment s’assurer de l’exclusivité d’accès à vos données ?

Le fournisseur du service doit garantir, à l’utilisateur, un "accès exclusif" du service. L’utilisateur peut également, après avoir donné son autorisation explicite, permettre à des tiers d’accéder à ses documents (ex : conjoint de l’utilisateur, etc.) (article L. 1034° du vode des postes et des communications électroniques).

 

La garantie d’un accès exclusif requière au minimum la mise en œuvre des mesures suivantes :

  • un mécanisme de contrôle d’accès limitant l’ouverture du coffre-fort numérique aux seules personnes autorisées par l’utilisateur,
  • des mesures de sécurité destinées à garantir la confidentialité des documents et données stockés ainsi que des métadonnées (*) correspondantes,
  • le chiffrement par le service de coffre-fort numérique de l’ensemble des documents et données lors de leurs stockages, transferts vers ou depuis le service. Ce chiffrement doit être effectué à l’aide de mécanismes cryptographiques conformes à l’état de l’art et permettre une évolution de la taille des clés et des algorithmes utilisés (article R. 55-6 du code des postes et des communications électroniques).

(*) informations qui permettent de décrire les différents aspects d’une donnée, en lui donnant un contexte (ex. document Excel : taille du fichier, date de création, titre, commentaires, etc.).

 

A NOTER :  La conformité à l’état de l’art est présumée lorsque les mécanismes impliqués dans ces opérations de chiffrement sont conformes aux règles et recommandations de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) concernant le choix et le dimensionnement des mécanismes cryptographiques.

 

5 - Quelles mesures de sécurité et de confidentialité doivent être prises par le fournisseur du service ?

Le fournisseur du service doit assurer que l’intégrité, la disponibilité et l’exactitude des données et documents stockés dans le coffre-fort numérique sont garanties par des mesures de sécurité adaptées et conformes à l’état de l’art (article R. 55-3 du code des postes et des communications électroniques).

 

L’identification de l’utilisateur doit être assurée par un moyen d’identification électronique adaptée aux enjeux de sécurité du service (article R. 55-5 du code des postes et des communications électroniques).

 

6 - Quelles mesures de traçabilité doivent être prises par le fournisseur du service ?

La traçabilité des opérations réalisées sur les données et documents stockés dans le coffre-fort numérique et la disponibilité de cette traçabilité pour l’utilisateur requièrent au minimum la mise en œuvre des mesures suivantes :

  • l'enregistrement et l’horodatage des accès et tentative d’accès,
  • l’enregistrement des opérations affectant le contenu ou l’organisation des données et documents de l’utilisateur,
  • l’enregistrement des opérations de maintenance affectant les données et documents stockés dans les coffres-forts numériques.

A NOTER : Les durées de conservation des données de traçabilité constituent une mention obligatoire du contrat de fourniture de service de coffre-fort numérique (article R. 55-4 du code des postes et des communications électroniques).

 

7 - Comment s’organise la récupération des documents ?

1 - L’utilisateur a le droit de récupérer ses documents et données, à tout moment, et à titre gratuit. Il n’existe pas de restriction sur le nombre d’opérations de récupération.

 

Si les demandes de récupération de l’utilisateur sont excessives (ex : demandes ayant un caractère abusivement répétitif), le fournisseur du service peut dans ce cas :

  • exiger le paiement de frais raisonnables qui tiennent compte des coûts supportés pour organiser la récupération des documents et données demandées,
  • refuser de donner suite à ces demandes (article D. 540 du code des postes et des communications électroniques).

 

2 - L’utilisateur du service peut récupérer ses documents et données :

  • par voie de communication électronique, et par une requête, de façon simple et sans manipulation complexe ou répétitive,
  • dans un format électronique ouvert, structuré, couramment utilisé, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé. Sauf dans le cas des documents initialement déposés dans un format non ouvert, qui peuvent être restitués dans leur format d’origine.

L’opération de récupération doit s’effectuer de façon complète, intègre et dans un délai raisonnable.

 

Seules doivent être collectées les données confidentielles ou les données à caractère personnel de l’utilisateur, qui sont indispensables à la bonne exécution de l’opération de recrutement (article D. 537 du code des postes et des communications électroniques).

 

A NOTER : Les dispositifs de récupération doivent assurer un niveau d’intégrité et de confidentialité des documents et données au moins équivalent à celui des fonctions permettant la réception, le stockage, la suppression et la transmission des données (article D. 538 du code des postes et des communications électroniques).

 

8 - Quelles informations donner à l’utilisateur en cas de fermeture du compte ?

L’utilisateur doit être informé au mois 3 mois à l’avance de la suspension ou de la fermeture du service afin qu’il puisse récupérer les documents et données stockés dans son coffre-fort numérique.

 

Que faire en cas d’absence d’information préalable sur la suspension ou la fermeture du service, ou lorsque, l’utilisateur cesse durablement d’être en mesure d’accéder aux services et ce qu’elle qu’en soit la raison ?

 

Le fournisseur du service doit garantir la récupération des documents et données pendant une durée de 12 mois à compter de la date à laquelle cette cessation d’activité au service est intervenue (article D. 541 du code des postes et des communications électroniques).

 

9 - Existe-t-il des certifications et des labels ?

Les services de coffre-fort numérique peuvent bénéficier d’une certification établie selon un cahier des charges proposé par l’autorité nationale des systèmes d’information (ANSSI) après avis de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) et approuvé par arrêté du ministre chargé du numérique (article L. 103 du code des postes et des communications électroniques).

 

NOTRE CONSEIL : Privilégier les services de coffre-fort numérique certifiés, gage de sécurisation et de confidentialité des données (certification en cours d’élaboration). En attendant la certification élaborée par la CNIL et l’ANSSI, les labels suivants sont à privilégier :

  • norme française NF Z42-020 de l’AFNOR "Spécifications fonctionnelles d'un composant Coffre-Fort Numérique destiné à la conservation d'informations numériques dans des conditions de nature à en garantir leur intégrité dans le temps",
  • norme internationale ISO 14641 : 2018  "Archivage électronique - Conception et exploitation d'un système informatique pour la conservation intègre de documents électroniques – Spécifications".

A NOTER : L’hébergement des données de santé dispose d’un régime spécifique. Il est conditionné par l’obtention d’un agrément ministériel spécifique. La CNIL relève que les fournisseurs de services de coffre-fort numérique qui n’auraient pas été agréées à héberger des données de santé devraient être tenus de déconseiller à leurs utilisateurs de stocker des données relatives à la santé (délibération n° 2017-178 du 1er juin 2017).

 

10 - Conseils avant d'ouvrir un compte sur un service de coffre-fort numérique

 

1 - Privilégiez les services de coffre-fort numérique certifiés ou disposant d’un label, permettant de vous garantir une sécurisation et une confidentialité de vos données.

 

2 - Lisez attentivement les conditions générales et la politique de protection des données personnelles du service auquel vous souhaitez souscrire. Notamment les points concernant :

  • l’accès exclusif à vos données,
  • le lieu de stockage des serveurs,
  • les mesures de sécurité, de confidentialité et de traçabilité des données,
  • la portabilité des données,
  • la récupération de vos données,
  • l’utilisation commerciale ou non des données.

3 - Veillez à stocker vos données de santé uniquement dans les coffres-forts numériques agréés par un agrément ministériel spécifique. Ce sont des services de coffre-fort numériques très sécurisés destinés à recevoir des données sensibles telles que les donnes de santé.

 

Samia M’HAMDI

Juriste à l’Institut national de la consommation

 

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28 novembre 2018 3 28 /11 /novembre /2018 11:14

ÉTIQUETAGE :

DURÉE DE VIE DES DENRÉES ALIMENTAIRES

 

Fiche pratique J 278 : https://www.inc-conso.fr/content/etiquetage-duree-de-vie-des-denrees-alimentaires

 

Date de publication : 28/11/2018 - Alimentation

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/etiquetage-252_1.png

Il n'est pas toujours évident de s'y retrouver quand il s'agit de comprendre les dates inscrites sur les denrées alimentaires.

 

Cette incompréhension est souvent la cause de nombreux produits jetés au sein des foyers.

 

L’Institut national de la consommation vous décrypte ces dates.

 

1 - L’obligation d’apposer une DDM ou une DLC

2 - La date limite de consommation (DLC) : "à consommer jusqu'au"

3 - La date de durabilité minimale (DDM) : "à consommer de préférence avant"

4 - Le calcul des dates (DLC-DDM)

5 - Les règles particulières pour certaines denrées

6 - Les autres mentions de conservation

7 - Illustration : le tableau de conservation des denrées alimentaires

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14 octobre 2018 7 14 /10 /octobre /2018 15:19

TRAVAUX :

CONSEILS POUR CHOISIR

UN PROFESSIONNEL

Fiche pratique J 331 : https://www.inc-conso.fr/content/travaux-conseils-pour-choisir-un-professionnel

 

Date de publication : 10/10/2018 - Assurance

https://www.inc-conso.fr/sites/default/files/trauvaux-professionnels_252.pngRepeindre les murs de son salon, changer une douche, rénover une ancienne ferme, moderniser une salle de bain... Ces travaux nécessitent souvent de faire appel à un professionnel.

 

Une question récurrente se pose : comment choisir un professionnel sérieux, compétent et assuré ?

 

La réponse à apporter est difficile. L'Institut national de la consommation vous donne quelques premiers éléments de réponse.

 

1 - Comment rechercher un professionnel sérieux et compétent ?

2 - Comment vérifier que le professionnel est assuré ?

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