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RENTRÉE SCOLAIRE
RENTRÉE SCOLAIRE
Combien ça coûte ? La gratuité, une illusion ?
Les études peinent à s’accorder sur les chiffres, mais tout le monde reconnaît l’effort financier que la rentrée scolaire réclame aux familles, surtout les moins aisées. Selon le label Approuve par les familles, les parents estiment leur budget de rentrée scolaire par enfant de 3 à 14 ans, à 484 euros en moyenne. Ce chiffre inclut fournitures, cartable, équipements sportifs, vêtements de rentrée, activités extraordinaires et jeux de récréation. La Confédération Syndicale des Familles (CSF) estimait, elle, le budget de la rentrée 2018 au CP à 165.70 euros, en 4ème à 332,26 euros, à 403.79 euros en 2ème générale, et à 682.83 euros en 2ème bac pro. La CSF intégrait les fournitures et livres non délivrés par les établissements, les équipements sportifs ou spécifiques (blouses, etc.).
Les fournitures et le reste…
A cette dépense, qui peut grever le budget familial de septembre, s’ajoutent les frais tout au long de l’année. Le Comité national d’action laïque (CNAL) a notamment interrogé des directeurs d’établissements. Dans la primaire, plus de la moitié de ceux-ci admet solliciter les familles pour l’achat de fournitures (soit environ 25 euros). Dans le secondaire, ils sont neuf sur dix dans ce cas (pour 135 euros en moyenne). Les sorties scolaires posent aussi problème pour beaucoup d’enfants, exclus faute de moyens (13,00 euros en moyenne en primaire, 29 euros dans le secondaire). Et c’est sans évoquer la coopérative scolaire, les photos de classe, voyages ou classes transplantées.
Les transports et la cantine
Viennent aussi les frais de transport et de cantine. Pour les uns comme pour les autres, les tarifs varient selon les communes, les départements ou les régions, entraînant de ce fait des inégalités territoriales. Au sujet de la restauration scolaire, dans son rapport de juin 2019, le Défenseur des droits constatait que l’accès à la restauration scolaire était « parfois difficile pour les enfants de familles à revenus modestes pénalisés du fait de tarifs élevés », et restait souvent « entravé par de véritables discriminations ».
La gratuité n’existe pas
L’allocation rentrée scolaire (ARS) conditionnée par le revenu du foyer et l’âge de l’enfant, de 369 à 403 euros cette année, est versée mi-août. Elle doit aider à faire face aux frais de la rentrée. Mais l’ARS ne prend pas en compte le niveau de dépense annuel, particulièrement dans le secondaire et, surtout, son attribution cesse quand l’âge des enfants dépasse 18 ans. En France, l’école est un droit et elle est censée être gratuite. Garantir l’accès à l’éducation à tous les enfants, indépendamment de leur situation sociale, géographique, familiale ou de leur origine est une obligation inscrite dans le Code de l’éducation. Dans les faits, la gratuité de l’école n’existe pas et celle-ci participe, au contraire, à révéler les inégalités face à l’éducation.
MICHÈLE BERZOZA
L’AVIS D’INDECOSA CGT
En général, à partir de la classe de 6ème, un nouveau poste de dépense apparaît : l’équipement informatique. Recherches, documentaires, cartable numérique, communication avec les professeurs… Une scolarité sans Internet, sans ordinateur ou tablette, est devenue aujourd’hui impossible. Mais l’informatisation d’un foyer représente plusieurs centaines d’euros, somme souvent acquittée par un crédit à la consommation. INDECOSA CGT constate que cet équipement, devenu une nécessité, dont le coût n’est pas pris en compte par l’ARS, aggrave encore la baisse du pouvoir d’achat des familles. Elle déplore la fracture numérique qui, dès l’école, creuse les inégalités sociales.
Contacts : indecosa@cgt.fr et indecosa.cgt.fr