PROJET DE DESSERTE
FERROVIAIRE
« ORIGINE SURGERES -
"DESTINATION MARANS ».
Compte Rendu rencontre CDA du 21 septembre 2012
En mairie de LA ROCHELLE.
A notre demande le Vendredi 21 Septembre 2012 de 16h30 à 18h20 une délégation CGT : Jean Yves COUTURIER, Jean Noël VANDENBOSSCHE, Nicolas ROBERT, Gérard GOUET est reçue par Monsieur Denis LEROY Vice Président CDA de LA ROCHELLE, Conseiller Municipal de LA ROCHELLE - Mobilité et Transports.
Monsieur Camille BOURON service étude et prospective de la CDA LA ROCHELLE chargé de mission participait à cette rencontre.
L’objet de notre demande est en particulier le projet de desserte ferroviaire « Origine SURGERES - Destination MARANS ».
En effet lors d’une réunion d’échange organisée le 10 juin 2011 sous l’égide de la Région POITOU-CHARENTES, il a été présenté les conclusions d’une étude réalisée par le cabinet « INGEROP » concernant la desserte périurbaine de LA ROCHELLE.
Lors de ce comité de pilotage –Phase 2- plusieurs scénarios de desserte ont été évoqués.
Le projet de desserte TER « Origine SURGERES et Terminus MARANS » répertorié « Scénario 2 » n’a pas manqué de nous interroger et nous souhaitions en savoir plus et intervenir dans les choix à venir.
Ce projet de desserte a été également évoqué lors du comité de ligne LA ROCHELLE-POITIERS du 23 mai 2012.
Nous disons :
« Dans ce projet, nous apprécions qu’un regard soit porté sur la desserte Nord de LA ROCHELLE.
Par contre, il semble qu’il y ait peu de flux de voyageurs entre ces deux villes (MARANS et SURGERES) ce qui nous amène à nous interroger sur cette desserte « Origine-Destination » !
Tout d’abord, limiter ce projet de desserte à la ville de MARANS nous semble être restrictif sachant qu’une grande partie des habitants de cette ville expriment des besoins de déplacements au-delà, en direction de LUCON, LA ROCHE/YON et NANTES. Une relation vers le Sud-Vendée serait plus judicieuse.
Par conséquent, il nous apparaît plus souhaitable que la Région Poitou-Charentes engage une réflexion avec celle des Pays De La Loire pour regarder ensemble quels sont les moyens (mutualisés) à mettre en œuvre pour établir une desserte TER entre LA ROCHELLE et LA ROCHE/YON-NANTES.
Cela redonnerait vie à la ligne d’aménagement du territoire (NANTES-BORDEAUX) et contribuerait à pérenniser les infrastructures ferroviaires.
Côté SURGERES, nous faisons le même constat concernant le terminus dans cette gare.
Les besoins ne se limitent pas non plus à cette ville mais au minimum à celle de NIORT, en atteste la synthèse de la consultation que nous avons effectué auprès des usagers de la ligne LA ROCHELLE-NIORT-POITIERS pour le Service Annuel de décembre 2013.
Pour ce qui est des infrastructures à mettre en œuvre pour réaliser ce projet de desserte « Origine SURGERES-Destination MARANS », il est envisagé des installations type « terminus ».
Si nous comprenons bien, cela sous entend l’installation d’appareillage de voie type « aiguillage » à MARANS et SURGERES ainsi que l’aménagement ou construction d’un quai pour assurer la desserte.
Nous rappelons à Monsieur LEROY que la même méthode a été mise en œuvre lors de la création de la desserte Porte Dauphine (aiguillage, quai et buttoir). Cette configuration fait qu’aujourd’hui, le projet d’extension de desserte vers La Pallice n’est plus envisagé. Quid de l’extension de la desserte de ROCHEFORT jusqu’à TONNAY CHARENTE. Nous craignons les mêmes conséquences pour la desserte de MARANS.
De plus pour cette commune, une telle configuration des installations sur une voie d’évitement (un seul quai sur voie en impasse) écarterait la possibilité, pour les usagers, de pouvoir emprunter matin et soir, le TER qui relie les villes de LA ROCHELLE à NANTES et retour, quotidiennement.
Plus généralement, le projet de desserte « Origine SURGERES et Terminus MARANS » s’inscrit dans le principe d’une « mission dédiée ». Cela sous-entend l’utilisation de sillons et de matériels spécifiques localisés en périphérie Rochelaise. Nous n’y sommes pas favorables car cela occasionnerait des coûts supplémentaires en matière d’achat de matériel TER (estimé à 5 rames soit 35 M€), de sillons et handicaperait l’optimisation de l’utilisation du matériel TER actuel.
Nous préconisons d’utiliser les sillons existants entre POITIERS et LA ROCHELLE et de réfléchir à une desserte à la demi-heure aux heures de pointe de déplacements, matin et soir.
Pour ce qui est de la desserte Sud-Vendée, elle doit être organisée au minimum jusqu’à LA ROCHE/YON avec du matériel mutualisé avec les deux régions. De nouveaux points de desserte doivent être créés. Une priorité doit être portée pour la commune de VELLUIRE qui pourrait devenir un point de rabattement intéressant pour les habitants du pays de FONTENAY LE COMTE. Cela sous-entend qu’un regard soit porté sur la desserte routière entre ces villes.
Pour conclure, nous portons une appréciation positive pour un projet de desserte vers le nord de LA ROCHELLE.
Nous aimerions qu’une étude soit engagée pour une desserte entre NIORT et LA ROCHELLE, LA ROCHELLE et LA ROCHE/YON pour le Sud-Vendée, avec du matériel TER existant apte à 160 km/h afin d’optimiser au mieux les capacités du matériel roulant (matériel Bi mode, Bitension) et des lignes ferroviaires.
Nous ne sommes pas favorables à l’idée d’une desserte type « Tram Train » qui nécessiterait, l’achat de nouveaux matériels roulant ayant une capacité de transport inférieure aux TER régionaux et une vitesse (100 km/h) inférieure aux TER actuels (160 km/h) ainsi que l’achat de sillons ferroviaires supplémentaires. Ajoutons que si cette option était retenue, elle viendrait à réduire à néant l’objectif recherché par l’investissement et les travaux, de mise en Block Automatique Lumineux et d’augmentation de la vitesse à 200 km/h entre NIORT, SURGERES et LA ROCHELLE.
En préalable, Monsieur LEROY revenant d’un Conseil d’Administration du GART (Groupement des Autorités Responsables de Transport regroupant 263 autorités organisatrices de transports, dont 185 communautés d'agglomération et communautés urbaines, 59 conseils généraux et 19 conseils régionaux) nous fait part des difficultés économiques auxquelles sont confrontées nombre de collectivités locales et régionales, diminution importante du Versement Transport (VT) accentuées par la mise en place pour 2015 des nouvelles normes obligatoires concernant les Personnes à Mobilité Réduite (PMR).
Ces nouvelles normes risquent d’influer sur les décisions de maintien de certains points d’arrêt non gérés (exemple: PRIN DEYRANCON).
Concernant le projet de desserte « SURGERES-MARANS », il est remis à Monsieur LEROY un tract largement distribué sur la ville de MARANS reprenant une des propositions du collectif qui se mobilise pour rétablir une desserte ferroviaire pour la population marandaise.
Monsieur LEROY nous dit que la région POITOU CHARENTES qui porte le projet a jugé prioritaire la desserte de MARANS.
Une étude en cours sera présentée aux élus intéressés mi-octobre 2012 (dossier d’initialisation concernant les arrêts à Marans, La Jarrie, Aigrefeuille et Surgères).
Pour Marans, 3 projets ont été étudiés, un proposé par RFF et deux par le collectif de Marans.
Il y a une demande de la région pour la réouverture de la gare de MARANS.
Les décisions ne semblent pas être arrêtées sur les infrastructures techniques pour organiser la desserte.
La région n’a pas tranché pour la gare terminus à SURGERES. Elle cible les besoins de desserte de préfecture à préfecture soit entre LA ROCHELLE et NIORT.
Notre échange se porte ensuite sur la liaison NANTES-BORDEAUX.
En effet cette liaison, qui intéresse les régions Pays de La Loire, Poitou Charentes et Aquitaine, les départements de Charente Maritime et de Vendée ainsi que la Communauté D’Agglomération de LA ROCHELLE, a fait l’objet d’une étude demandée à l’état et RFF « étude INEXIA ».
Les résultats de cette étude diagnostique ont été présentés au comité de pilotage (dont les co-financeurs) le 5 mai 2011 ; depuis qu’en est-il de la préservation de cette ligne et de son développement ?
Notre délégation a relevé que l’étude prévoyait plusieurs scénarios dont une mise en voie unique de 30 ou de 70 Km entre LA ROCHE SUR YON et LA ROCHELLE, ce sur quoi nous manifestons notre désaccord.
Pour Monsieur Denis LEROY, si les suites à donner se font attendre, c’est que les financements par les régions concernées posent problème (financement par les régions en fonction des kilomètres de ligne qui traverse leur région avec une répartition de l’ordre de 50% Pays de la Loire, 40% Poitou- Charentes, 10 % Aquitaine).
Au regard de cette répartition, la région Pays de La Loire ne semble pas être sensibilisée au delà de LA ROCHE SUR YON vers LA ROCHELLE-BORDEAUX.
Monsieur Denis LEROY s’interroge sur l’absence d’étude commerciale (pourtant demandée) et sur la mise en œuvre de l’étude RFF.
Lui même ni Le Maire Maxime BONO ne sont partisans de la mise en voie unique, une expression du Conseil Communautaire a d’ailleurs été prise en ce sens précise-t-il.
Nous relevons qu’au comité de ligne LA ROCHELLE-ROCHEFORT-SAINTES- BORDEAUX du 21 juin 2012, Madame CAZAUX de la Direction régionale RFFresponsable commerciale et gestion du réseau présente l'important programme de travaux prévu sur l’axe NANTES-BORDEAUX en 2013. Elle souligne qu'il s'agit notamment de redonner à la ligne entre LA ROCHELLE et LA ROCHE SUR YON les caractéristiques nécessaires à l'exploitation voyageurs. Compte tenu de l'impact très lourd (12 semaines de fermeture), un travail important d'organisation des chantiers a visé à les regrouper sur ces 12 semaines.
La presse fait état que « pendant 15 semaines (en janvier, février et octobre 2013) des travaux de maintenance vont perturber le transport. Pendant 12 semaines, la ligne sera carrément fermée entre La Rochelle et Nantes, sauf le week-end. Cela entraînera en cascade la suppression de certains trains Intercité entre Nantes et Bordeaux. Les solutions de substitution (par car) restent on ne peut plus floues. L'État, en charge de trouver ces solutions, ne s'est toujours pas manifesté ».
Notre délégation s’étonne du non recours aux dispositions de voies uniques temporaires (VUT), qui permettent souvent de réaliser une partie importante de l'offre. Par ailleurs nous interpellons Monsieur LEROY sur le fait que l’on ne peut laisser les usagers dans l’expectative sur des transports de substitution.
Monsieur LEROY se renseigne.
Sur cette liaison NANTES-BORDEAUX il voit 2 étapes :
Une étude plus fine du potentiel,
La sollicitation du Conseil Général de la Vendée
Il souhaite savoir ce que veut la région des Pays de La Loire pour la liaison NANTES-BORDEAUX
Nous faisons remarquer qu’au delà de la situation des infrastructures la question des moyens matériels voyageurs et traction diesel est soulevée, ces derniers sont à bout de souffle (+ de 40 ans). Pour pérenniser l’offre de transport, l’acquisition de nouvelles rames voyageurs (Régiolis) ou de nouvelles locomotives (achat, location) doit être envisagée.
D’autres points sont rapidement abordés :
1) Nous réaffirmons le besoin d’arrêts TGV à SAINT PIERRE DES CORPS pour la totalité de la desserte PARIS-LA ROCHELLE. Ceux-ci ont été supprimés depuis décembre 2011 et influent sur le taux d’occupation des TGV.
2) Nous avons fait part du nombre croissant des ratés de correspondance TGV-TER à POITIERS pour la destination de LA ROCHELLE (retard TGV Inter secteur).
3) Détournement FRET LA PALLICE par DOMPIERRE. Le déménagement des sièges du Crédit Agricole de NIORT et SAINTES sur LA ROCHELLE à CHAGNOLET près de DOMPIERRE est un élément nouveau pour la desserte MARANS-LA ROCHELLE notamment avec la création future d’un arrêt à DOMPIERRE (Il n’y a pas de gare à CHAGNOLET comme cela a pu être écrit !!).
La mise en double voie de la voie banalisée SAINT MAIXENT-LUSIGNAN sera prioritaire sur le détournement Fret.
4) L’avenir de la halte d’AYTRE. La CDA constate qu’elle ne répond plus aux objectifs de départ (JO de 2012) et qu’elle se situe dans une zone désertifiée suite aux mesures liées à l’après « XINTIA ». Nous avons proposé qu’une réflexion soit engagée pour une correspondance par bus depuis cette halte vers les Minimes.
Monsieur LEROY ne néglige pas l’ensemble de ces questions.
Il précise la visibilité de la desserte TGV LA ROCHELLE- PARIS après 2017, date de fin des travaux de la ligne SEA, il y a un objectif d’un gain de temps de 16 minutes et souhaite une visibilité pour l’après 2017 (passage ou non des TGV par la gare de POITIERS) sachant que l’objectif est de réduire le temps de parcours.
Dans le cadre du pôle multimodal de la gare de La Rochelle, la traversée des voies en gare s’effectuera par une passerelle avec ascenseur ; cette passerelle située en bout de gare coté NANTES donnera aussi accès au parking silo qui sera implanté sur un terrain actuellement à disposition du CE SNCF.
La délégation remet à Monsieur LEROY différents courriers de Monsieur Pascal BIRONNEAU, Conseiller Général du Canton de SAINT LOUP LAMAIRE (Deux Sèvres), qui interpellent le Ministre Délégué aux Transports et le Ministre du Redressement Productif sur la réouverture des lignes PARTENAY-POITIERS et THOUARS-PARTHENAY-NIORT.
Ces démarches sont motivées par un besoin de transport FRET (sable et convoiement de voitures pour l’entreprise ALSTHOM) entre la Charente Maritime et les Deux Sèvres, par un service à apporter aux populations des Deux-Sèvres mais aussi des départements voisins que sont le Maine et Loire et la Charente-Maritime qui retrouveraient une liaison directe absente depuis 1980 ainsi que par une nécessité de faire bénéficier aux axes concernés d’une véritable politique d’Aménagement du Territoire.