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LES CAS GAGNES

PAR NOS ANTENNES

DANS LA RUBRIQUE
"DOSSIERS GAGNES"


LE COUP DE GUEULE DU CONSOMMATEUR

Vous désirez  exprimer votre colère aprés une arnaque ou un litige qui pourrait intéresser l'ensemble des consommateurs

Envoyer votre message sur la messagerie : indecosacgt17@gmail.com, nous le mettrons dans notre rubrique "le coup de gueule du consommateur"

22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 08:33

L'EAU DU ROBINET AU JARDIN

Conseils pour mieux consommer et économiser l'eau

 

1 - Arroser le jardin

Arroser le jardin avec un arrosoir de préférence, et en fin de journée pour éviter l’évaporation de l’eau pendant la journée.

Sous la chaleur du soleil, 60% d’eau s’évapore avant même d’avoir été absorbée par les plantes.

On peut aussi laisser pousser le gazon un peu plus haut, il deviendra plus résistant à la sécheresse et cela économisera l’eau d’arrosage.

  

2 - Un binage vaut deux arrosages !

 

3 - Récupérer l’eau de pluie à partir des gouttières dans des bacs ou mieux dans des citernes

Cette eau servira à l’arrosage des plantes, du jardin ou pour divers lavages.

Le Conseil supérieur d’hygiène publique estime que l’eau de pluie collectée en aval des toitures peut être utilisée pour des usages non alimentaires et non liés à l’hygiène corporelle, dès lors que ces usages n’impliquent pas de création d’un double réseau à l’intérieur des bâtiments. Cette position proscrit tout réseau intérieur d’eau non-potable. Elle s’applique également aux autres ressources en eau non surveillées, telles que les eaux de puits privés. Pour l’eau de pluie : sortez vos bacs ou réservoirs !

 

4 - Lutter de manière écologique contre les insectes ou les parasites

Par exemple, la sauge, le romarin, le thym, la menthe, les aiguilles de pin, les écorces de bois ou du sable rugueux écartent les limaces.

Une place d'honneur à la coccinelle : elle mange un grand nombre d'insectes, de pucerons (100 par jour), de larves, etc, et permet d’éviter l’usage de produits chimiques.

 

5 - Utiliser les engrais et les désherbants chimiques avec modération

Les produits, chimiques ou non, de traitement des plantes sont actifs et ne sont par conséquent jamais inoffensifs pour votre santé et celle de la Nature. Bien suivre les recommandations de préparation et les quantités à utiliser : mal appliqués ou en quantité trop importante, ces produits seront sans effet voire même auront un effet négatif sur le jardin et en plus ils se retrouveront directement dans l’eau.

Ils polluent les eaux souterraines en s’infiltrant dans le sol.

Pour jardiner au naturel, pensez au compostage, à la rotation des cultures, au paillage et aux engrais biologiques.

Traiter l’eau deviendra plus coûteux si un effort n’est pas consenti par tous pour préserver la ressource en eau en limitant la pollution sous toutes ses formes.

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 08:31

L'EAU DU ROBINET

DANS LA CUISINE

Conseils pour mieux consommer et économiser l'eau

 

1 - Pister les fuites d’eau

Un bon moyen pour traquer les fuites d'eau, c'est de relever le compteur le soir avant de se coucher et de faire la même chose le matin, sans avoir ouvert ni robinet, ni appareil ménager : si les chiffres sont identiques, tout va bien. Sinon, il y a une fuite.

Au total, les fuites sont à l'origine d'un gaspillage qui représente 20% de notre consommation. La plupart du temps, il s'agit d'un simple joint défectueux : cela vaut la peine d'apprendre à le changer.

Les fuites en eau potable gaspillée par jour :

Un robinet = jusqu'à 120 litres, soit près de 43 m3 d'eau perdue en un an (environ 170 euros)

Une chasse d'eau = 600 litres, soit la consommation/jour d'une famille de 4 personnes.

 

2 - Trier et jeter les déchets dans les poubelles plutôt que dans l’évier ou le lavabo

Pour éviter de boucher un évier ou un lavabo, vider le contenu des assiettes et des plats dans la poubelle. Poser aussi une crépine, placée au-dessus de l’orifice, qui retiendra les déchets avant qu’ils ne tombent dans la canalisation.

En cas d’obstruction, l’eau bouillante, la ventouse ou encore la spirale métallique sont des moyens simples recommandés et souvent suffisants, contrairement aux produits chimiques polluants et dangereux pour la santé.

 

3 - Jeter les produits toxiques dans les containers spécifiques ou les déchetteries plutôt que dans l’évier ou le lavabo

Le rejet à l’égout de certaines substances est interdit : hydrocarbures, solvants, détergents, huiles de vidange, substances toxiques ou inflammables, médicaments. En aucun cas ils ne doivent être jetés dans un évier ou une cuvette de WC : le reste de désherbants ou engrais, huiles de vidanges neuves ou usées, les médicaments périmés ou entamés, essences et hydrocarbures, les insecticides domestiques, etc. Ils perturbent le fonctionnement des installations. Certains produits doivent faire l’objet d’une récupération spécifique.

Traiter l’eau deviendra plus coûteux si un effort n’est pas consenti par tous pour préserver la ressource en eau en limitant la pollution sous toutes ses formes

 

4 - Choisir, à l’achat, des appareils économes en eau

Selon les modèles, la consommation en eau des appareils économes est divisée par 2 voire par 3. Parmi eux, il y a des lave-linge consommant seulement 40 litres d’eau par cycle (sans prélavage) et des lave-vaisselle utilisant moins de 15 litres (soit plus économes en eau qu’une vaisselle faite à la main).

Faire marcher le lave-linge ou le lave-vaisselle uniquement lorsqu’il est plein et en programme éco ou rapide. Eviter le prélavage si le linge ou la vaisselle n’est pas très sale.

Réduire les doses de lessives et utiliser de préférence des produits biodégradables ou présentant un écolabel sur l’emballage.

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 08:30

L'EAU DU ROBINET

DANS LA SALLE DE BAINS

Conseils pour mieux consommer et économiser l'eau

 

1 - Privilégier l'alternance des douches et des bains

Une douche de 4 à 5 minutes consomme 30 à 80 litres d'eau et un bain 150 à 200 litres. Mais une douche prolongée peut être tout aussi consommatrice d'eau qu’un bain.

Fermer aussi le robinet pendant que l'on se savonne.

 

2 - Pister les fuites d’eau

Un bon moyen pour traquer les fuites d'eau, c'est de relever le compteur le soir avant de se coucher et de faire la même chose le matin, sans avoir ouvert ni robinet, ni appareil ménager : si les chiffres sont identiques, tout va bien. Sinon, il y a une fuite. Au total, les fuites sont à l'origine d'un gaspillage qui représente 20% de notre consommation.

La plupart du temps, il s'agit d'un simple joint défectueux : cela vaut la peine d'apprendre à le changer.

 

3 - Les fuites en eau potable gaspillée par jour

Un robinet = jusqu'à 120 litres, soit près de 43 m3 d'eau perdue en un an (environ 170 euros)

Une chasse d'eau = 600 litres, soit la consommation/jour d'une famille de 4 personnes.

 

4 - Ne rien jeter dans la cuvette des WC, ce n’est pas une poubelle !

Eviter une utilisation abusive des produits antibactériens, utilisés pour désinfecter les WC : ils perturbent aussi les stations d'épuration qui se servent des bactéries pour dépolluer les eaux usées. Privilégier le papier toilette recyclé, moins néfaste pour l'environnement !

Tampons hygiéniques, couches, médicaments, piles, peintures, solvants, détergents... la cuvette des WC n'est pas une poubelle. Tous ces éléments altèrent le bon fonctionnement des stations d'épuration. Mal éliminés, ils se retrouvent en milieu naturel et dégradent l'environnement. Des traitements coûteux sont nécessaires pour nettoyer l’eau ainsi polluée, ce qui alourdit la facture d’eau future !

 

5 - Pister les bouchons

Les cheveux et autres matières organiques sont une source de bouchons dans les canalisations. Après la douche, le bain ou la coiffure, il suffit de les récupérer et de les jeter dans la poubelle, afin d'éviter ces désagréments.

En cas d’obstruction, l’eau bouillante, la ventouse ou encore la spirale métallique sont des moyens simples recommandés et souvent suffisants, contrairement aux produits chimiques polluants et dangereux pour la santé.

 

6 - Fermer le robinet pendant que l’on se brosse les dents ou que l’on se savonne

Par exemple, lorsque l'on se brosse les dents, il est préférable de se rincer avec un verre à dents (10 000 litres d'eau gaspillés par an). Brossage de dents = 12 litres/minute si on laisse couler l'eau.

De même, il est facile de remplir un peu le lavabo pour nettoyer son rasoir. 1 rasage “au fil de l'eau” = 18 litres/minute si on laisse couler l’eau.

 

7 - Optimiser ses débits d’eau au robinet ou à la chasse d’eau

En France, une personne utilise en moyenne 30 litres d'eau pour ses WC par jour, soit 20% de sa consommation quotidienne.

Des chasses d'eau économiques proposent aujourd'hui deux types de débit : 3 ou 6 litres d'eau, contre 9 litres pour une chasse d'eau classique.

Economiser l'eau chaude, c'est économiser à la fois l'eau et l'énergie nécessaire à son chauffage. Il existe aujourd'hui des dispositifs simples, tels que les robinets mitigeurs ou mousseurs, qui limitent sensiblement la consommation, tout en conservant la même efficacité d'utilisation.

Laisser de préférence les robinets mitigeurs en position “froid” pour éviter de demander de l'eau chaude ou tiède alors qu'on a besoin, la plupart du temps, d'eau froide. De plus, il est toujours préférable d’utiliser de l’eau froide chauffée dans une casserole ou au micro-onde pour préparer les boissons chaudes ou les produits instantanés ou lyophilisés. Bien que sans danger, l’eau chaude est moins bonne à la consommation, surtout si elle a stagné dans les tuyaux pendant plusieurs jours.

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 08:25

L'EAU DU ROBINET :

BOISSON AU QUOTIDIEN POUR LA FAMILLE

Conseils pour mieux consommer et économiser l'eau

 

L’eau du robinet est bonne à boire, sans déchets et bon marché.

L'eau du robinet est, en France, obligatoirement une eau potable.

Une eau potable est une eau destinée à la consommation humaine, qui peut être bue toute une vie sans risque pour la santé.

 

1 - Bien consommer l'eau du robinet

Odeur de chlore dans l'eau du robinet: que faire ?

Carafe filtrante

5 conseils pour la santé de votre enfant

 

2 - Tout savoir sur l'eau du robinet

L'eau du robinet est sans emballage

L'eau du robinet coûte à 300 fois moins cher que l'eau en bouteille

L'eau du robinet est contrôlée et de bonne qualité

S'informer sur la qualité de l'eau du robinet

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 07:55

EAU DU ROBINET :

UN GUIDE PRATIQUE EN LIGNE

POUR TOUT COMPRENDRE

 

Publié le 10 mars 2016 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Droit au raccordement au réseau d'eau potable, contrat d'abonnement, prix de l'eau, paiement de la facture, fonctionnement du compteur, qualité de l'eau... La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) propose de retrouver en ligne son guide pédagogique afin de mieux comprendre tout ce qui concerne les règlements liés au service de l'eau.

Ce guide fait le point sur la réglementation applicable au service de l'eau et sur les clauses abusives relevées lors de cinq années d'enquête de la DGCCRF. Il répertorie un certain nombre de situations rencontrées :

  • avant le contrat : accès à l'eau et informations précontractuelles (droit au raccordement au réseau d'eau potable, frais de raccordement, droit de rétractation...) ;
  • contrat d'abonnement au service de l'eau (souscription au contrat, modifications et résiliation du contrat, rapports locataire/propriétaire...) ;
  • prix de l'eau (information sur le prix, composition du prix de l'eau, présentation de la facture, facturation, différenciation tarifaire) ;
  • paiement de la facture (modalités de paiement, procédure à suivre en cas de paiement ou de non paiement, pénalités applicables, contestation de la facture) ;
  • droits et obligations du service de l'eau et de l'usager (fonctionnement du compteur, responsabilité du service des eaux, fuites d'eau, qualité de l'eau, contentieux).

Et aussi sur service-public.fr

Comment obtenir des informations sur la qualité de l'eau ?

Que faire en cas d'augmentation anormale de sa facture d'eau ?

Aides financières pour le paiement des factures d'eau

Eau potable : mieux comprendre votre contrat et vos factures

Pour en savoir plus

DGCCRF - Guide pédagogique relatif aux règlements de service d'eau

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 07:14

COUPURES D'EAU

ET REDUCTION DE DEBIT

ENFIN INTERDITES !

 

Plus de deux ans après la loi du 15 avril 2013 (dite "loi Brottes"), la Fédération Professionnelle des Entreprises de l'Eau (FP2E), regroupant notamment Véolia, Suez et Saur, a enfin admi qu'il leur était interdit de couper la fourniture d'eau aux consommateurs pour cause de non-paiement de leur facture. Il aura fallu plusieurs procès et une décision du Conseil constitutionnel pour que les professionnels du secteur de l'eau acceptent cette interdiction. 

Privés de cette pratique de recouvrement des factures, les distributeurs multiplient les réductions de débit à la place des coupures. Cependant, cette pratique paraît également interdite. Elle a été condamnée le 6 janvier 2016 par le tribunal d'instance de Limoges.

LE FEUILLETON DES COUPURES D'EAU

Une loi, deux interprétations

L'accès à l'eau potable et à l'assainissement est un droit fondamental. C'est en tout cas ce qui est inscrit dans deux résolutions à portée internationale : la résolution de l'Assemblée générale des Nation-Unies du 28 juillet 2010 (point 1) et la résolution du Conseil des Droits de l'Homme du 30 septembre 2010 (articles 3, 6 et 8 - page 30). Le droit "d'accéder à l'eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous" est également inscrit dans le droit français à l'article L. 210-1 du code de l'environnement.

Le décret du 13 août 2008 relatif à la procédure applicable en cas d'impayés des factures d'électricité, de gaz, de chaleur et d'eau est le premier texte qui encadre les coupures d'eau ou d'énergies en cas d'impayés. Ce décret permet les coupures sauf aux personnes en difficultés pendant la période de trêve hivernale, période définie par l'article L. 115-3 du code de l'action sociale et des familles : du 1er novembre au 15 mars à l'origine et jusqu'au 31 mars depuis l'hiver 2015 - 2016 et pour une résidence principale.

Or, la loi du 15 avril 2013 visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre et portant diverses dispositions sur la tarification de l'eau et sur les éoliennes ("loi Brottes") a modifié l'article L. 115-3 : s'appliquant à l'origine aux personnes "éprouvant des difficultés financières, au regard notamment de son patrimoine", c'est-à-dire, les personnes qui bénéficient d'une aide telle que le Fonds de Solidarité Logement ou les tarifs sociaux de l'énergie, la trêve hivernale s'applique désormais à tous les consommateurs pour l'électricité, le gaz et la chaleur et "pour la distribution d'eau tout au long de l'année" (pour les résidences principales).

Ainsi, depuis le 16 avril 2013, il est interdit de couper l'eau dans une résidence principale pour non-paiement d'une facture toute l'année, pour tous les consommateurs.

Cependant, les professionnels de l'eau ne l'entendent pas de cette oreille ! Craignant une rapide explosion des impayés qui menacerait le modèle économique du secteur de l'eau, ils ont jugé que l'article L. 115-3 du code de l'action sociale et des familles n'était pas si clair et prêtait à interprétations. Les professionnels de l'eau considèrent que la loi Brottes, qui n’entendait pas le modifier, a créé une insécurité juridique quant au périmètre des personnes protégées des coupures d’eau. Ils réclament une clarification de la législation et la possibilité de couper la fourniture aux personnes qui n'auraient pas de difficultés financières (voir le communiqué de presse de la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau du 5 mars 2015).

En attendant cette clarification, les distributeurs continuent à réaliser des coupures en cas de non-paiement des factures, y compris à des personnes en difficultés.

La période des procès

Constatant le maintien de cette pratique, certaines associations, spécialisées dans ce domaine et soutenant l'interdiction de couper la fourniture de l'eau, s'organisent pour collecter des témoignages de consommateurs qui subissent encore des coupures. S'appuyant principalement sur la loi du 15 avril 2013 et sur le décret d'application du 27 février 2014 modifiant le décret du 13 août 2008 sur les procédures en cas d'impayés, ces organisations lancent une série de procédures judiciaires à l'encontre des entreprises ayant recours aux coupures. 

Décision du TI de Soissons du 26 septembre 2014 contre la Lyonnaise des Eaux (Suez Environnement), décision du TI de Bourges du 12 novembre 2014 contre la Compagnie Générale des Eaux (Véolia Eau), décision du TGI de Valenciennes du 25 novembre 2014 contre Noréade, ... toutes ces ordonnances de référé ont le même résultat. Elles interdisent les coupures et condamnent les professionnels à des dommages et intérêts pour préjudice moral et matériel (notamment pour l'achat de bouteilles d'eau et frais de laverie automatique), pouvant atteindre plus de 7 500 euros dans le cas d'un couple en situation précaire avec trois enfants, dont la fourniture d'eau a été coupée pendant deux mois.

 BON A SAVOIR : Retrouvez les décisions de justice sur les coupures sur le site de la fondation France Libertés.

L'avis du Conseil Constitutionnel

Le 25 mars 2015, la Cour de cassation a saisi le Conseil constitutionnel d'une question prioritaire de constitutionnalité posée par la Saur, relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit de la dernière phrase du troisième alinéa de l'article L. 115-3 du code de l'action sociale et des familles ("Ces dispositions s'appliquent aux distributeurs d'eau pour la distribution d'eau tout au long de l'année"). La Saur argumente qu'en adoptant ces dispositions, le législateur a porté une atteinte excessive, d'une part, à la liberté contractuelle et à la liberté d'entreprendre et, d'autre part, aux principes d'égalité devant la loi et les charges publiques.

Le 29 mai 2015, le Conseil constitutionnel a écarté les arguments de la Saur et déclaré conforme à la Constitution la dernière phrase du troisième alinéa de l'article L. 115-3 du code de l'action sociale et des familles. 

Dans la lettre d'information éditée par la FP2E en novembre 2015, les professionnels du secteur prennent acte de la décision du Conseil constitutionnel et admettent l'interdiction de réaliser des coupures d'eau dans les résidences principales en cas d'impayés. "Il appartiendra désormais à chaque service de définir les moyens appropriés pour assurer un recouvrement efficace et responsable des factures".  Ils font également part de leurs inquiétudes quant à l'équilibre financier des services.

LA PRATIQUE DE LA REDUCTION DE DEBIT ("LENTILLAGE") 

Les coupures étant désormais clairement interdites, les distributeurs utilisent une technique, appelée "lentillage", qui consiste à réduire drastiquement le débit d'eau au robinet. Il en résulte un mince filet d'eau, insuffisant pour assurer l'hygiène selon les témoignages de certains consommateurs, et parfois une absence de production d'eau chaude pour les chaudières à gaz.

Cependant, à la lecture du décret du 13 août 2008 sur les impayés et du code de l'action sociale et des familles, il apparaît que cette pratique est également illégale, au même titre que les coupures !

En effet, ces textes font la distinction entre l’électricité pour laquelle « la fourniture peut être réduite ou interrompue » et le gaz, la chaleur et l’eau dont la fourniture ne peut être qu’interrompue (sous réserve des dispositions de l’article L.115-3 du CASF). Cette distinction interdit de fait les techniques de réduction du débit (telles que le lentillage).

L'ordonnance de référé du 6 janvier 2016 du tribunal d'instance de Limoges contre la Saur vient confirmer cette analyse. Un argument supplémentaire en faveur de l'illégalité de la pratique du lentillage peut être tiré de la décision du Conseil Constitutionnel lequel fonde l'accès à l'eau sur la possibilité pour toute personne de disposer d'un logement décent. Or, selon l'article 3 du décret du 30 janvier 2002 relatif aux caractéristiques du logement décent, un tel logement doit contenir "une installation d'alimentation en eau potable assurant à l'intérieur du logement la distribution avec une pression et un débit suffisants pour l'utilisation normale de ses locataires". Le juge des référés du TI de Limoges considère que cette "exigence n'apparaît pas compatible avec la diminution du débit d'eau pratiqué via le lentillage".

 A NOTER :  Dans ce cas, la pratique du lentillage permettait d'obtenir un débit de 22,5 litres par heure selon la Saur.

Ainsi, cette décision tend à montrer l'interdiction de la pratique du lentillage. 

Et le juge de rappeler, comme le considérant n° 8 de la décision du Conseil Constitutionnel, "la Saur conserve tous les moyens d'exécution relatifs au recouvrement d'une créance, sans avoir à recourir au procédé du lentillage". 

Stéphanie Truquin, 

économiste à l'Institut national de la consommation

 

Pour en savoir plus, consultez les documents de l'INC :

Bénéficier d'une aide pour payer sa facture d'eau

Les factures d'eau

 

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 15:32

FLASH CONSO -

LA PRECARITE ENERGETIQUE

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 11:38

LES FACTURES D'EAU

Autrefois presque gratuite, l'eau constitue aujourd'hui un véritable poste de dépenses dans le budget des consommateurs.
 
Sa facturation suscite dès lors de nombreuses interrogations auxquelles cette fiche pratique va tenter de répondre.

  1 - Qui assure le service de l'eau ?
 2 - Le prix de l'eau
 3 - Comment évaluer sa consommation 
 4 - L'abonnement et le règlement de service
 5 - Le compteur
 6 - Les relevés
 7 - La facture
 8 - Le paiement
 9 - Quelques problèmes de consommation
10 - Le règlement des litiges
11 - Les textes
12 - Pour en savoir plus

Fiche pratique J 213 : http://www.conso.net/content/les-factures-deau

 

 

 

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31 octobre 2015 6 31 /10 /octobre /2015 17:20

LE TRAITEMENT DES EAUX USEES

 

J’ai hérité d’une maison à la campagne et je viens d’apprendre que le système d’assainissement des eaux n’est pas aux normes. Que dois-je faire ? Combien tout cela va-t-il me coûter ?

Vous faites partie des 5 millions de personnes qui ne disposent pas du tout-à-l’égout. Comme beaucoup d’usagers, vous allez être confronté à une réglementation complexe et parfois coûteuse.

Les installations contrôlées

Depuis 2006, la loi sur l’eau impose le contrôle régulier des installations d’assainissements non collectif (ANC : fosses septiques, fosses toutes eaux, micro station, etc.) appelé aussi assainissement autonome. Cela désigne tout dispositif individuel de traitement des eaux domestiques.

Les habitations qui ne sont pas desservies par un réseau de collecte des eaux usées (égouts) doivent être équipées d’une installation d’assainissement qui traite ces effluents avant de les rejeter dans le milieu naturel.

Il faut savoir que le contrôle obligatoire des installations a pris beaucoup de retard puisque la date butoir était prévue le 31 décembre 2012. Le contrôle doit être réalisé par le service d’assainissement de la commune ou de l’intercommunalité (dénommé service public d’assainissement non collectif, SPANC). Mais la création de ces structures a pris beaucoup de temps et certains propriétaires n’ont toujours pas reçu la visite d’un agent du SPANC. Vous êtes probablement dans ce cas.

Je vous conseille, dans un premier temps, de vous renseigner auprès de votre mairie. La périodicité de la visite varie d’un SPANC à l’autre.

La loi dite Grenelle 2 indique que le contrôle est réalisé au moins une fois tous les dix ans. Mais la possibilité est donnée aux SPANC de moduler les fréquences de contrôle suivant le niveau du risque, le type de l’installation, les conditions d’utilisation. En réalité, la fréquence du contrôle varie de quatre à dix ans.

Le coût de contrôle

La visite de contrôle a un coût fixé par les collectivités par voie de délibération. Une enquête nationale de 2011 révèle une différence de 1 à 10 dans les tarifs pratiqués pour cette redevance. L’enquête observe un coût allant de la gratuité (4,2% des SPANC) à 184 euros (5,2%). 

Dans 56,3% des cas, le montant de la première vérification varie entre 50 à 100 euros. La redevance ne peut-être réclamée à l’usager qu’une fois la prestation effectivement réalisée.

Le contrôle peut déboucher sur des dépenses très importantes si l’inspection conclut à une obligation de travaux. Il faut compter entre 5 000 et 10 000 euros si l’installation est à  refaire en totalité.

Il existe des aides, dont l’éco prêt à taux zéro (PTZ) pour un montant maximal emprunté de 10 000 euros. Attention, le PTZ est réservé aux résidences principales construites avant le 1er janvier 1990.

Votre banque fait sûrement ce type de crédit puisqu’il fait partie d’un accord national avec l’Etat. Malgré tout beaucoup d’organismes bancaires traînent des pieds pour mettre en place ce dispositif, et vous devrez vous armer de patience pour l’obtenir.

Des travaux très encadrés

L’obligation de travaux est très encadrée par la loi. En effet, depuis le 1er juillet 2012, les agents du SPANC se basent sur une liste de critères précis pour le diagnostic final.

L’obligation de travaux est systématique en cas de défaut de sécurité sanitaire, de défaut de structure ou fermeture, ou lorsque l’installation est implantée à moins de 35 mètres d’un puits. Après le contrôle, le propriétaire dispose en principe de quatre ans pour effectuer les travaux prescrits.

En cas de vente du bien immobilier, l’acquéreur devra procéder aux travaux de mise en conformité dans un délai de un an après la signature de l’acte de vente. L’acquéreur aura un bon argument pour négocier à la baisse le prix de vente. Il ne sera pas mis devant le fait accompli puisque, depuis 2011, le dossier de diagnostic immobilier doit inclure l’état de l’installation de l’assainissement non collectif. D’ailleurs, toute demande de permis de construire doit être accompagnée d’une attestation de conformité du projet de fosse septique délivrée par le SPANC.

Privilégier une approche amiable

Le SPANC dispose d’une marge de manœuvre dans l’application de la réglementation. Selon l’attitude de l’usager, il pourra adopter une position plus ou moins conciliante.

En cas de difficultés financières, il peut accorder des délais pour le versement de la redevance ou la mise aux normes de l’installation. Au besoin, l’usager ne doit pas hésiter à se faire aider par une association de consommateurs comme INDECOSA CGT

Arnaud FAUCON

 

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2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 03:08

LES FACTURES D'EAU

 

Autrefois presque gratuite, l'eau constitue aujourd'hui un véritable poste de dépenses dans le budget des consommateurs.
 
Sa facturation suscite dès lors de nombreuses interrogations auxquelles cette fiche pratique va tenter de répondre.

 

Fiche pratique  N° J 213

 

 1 - Qui assure le service de l'eau ?
 2 - Le prix de l'eau
 3 - Comment évaluer sa consommation 
 4 - L'abonnement et le règlement de service
 5 - Le compteur
 6 - Les relevés
 7 - La facture
 8 - Le paiement
 9 - Quelques problèmes de consommation
10 - Le règlement des litiges
11 - Les textes
12 - Pour en savoir plus

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