COUP DE POUCE
POUR AMELIORER LE QUOTIDIEN
PEUT-ON BENEFICIER D’AIDES ET A QUI S’ADRESSR POUR AMENAGER SON LOGEMENT ET AINSI RENDRE LA VIE PUS CONFORTABLE ?
Le vieillissement a ses conséquences mais un logement inadapté aggrave la perte d’autonomie. Des meubles de cuisine trop bas ou trop hauts, des WC inaccessibles, une baignoire, un lit trop bas, des marches dans l’entrée d’une maison qui limitent les sorties du logement…. Autant de petits détails qui sont des obstacles aux gestes du quotidien ou qui sont aussi des causes d’accidents domestiques et de dépendance d’autrui.
Alors qu’il suffit parfois de barres d’appui dans un couloir, de poignées d’accès dans les WC, d’un banc dans la douche ou tout simplement d’un nouvel éclairage, d’un changement de revêtement de sol ou d’un lit médicalisé et le quotidien en est rendu plus simple…
L’obstacle à tout cela est souvent financier. Les personnes âgées en perte d’autonomie ne veulent pas ou ne peuvent pas investir dans des frais d’accessibilité. Cependant, il existe plusieurs possibilités pour faire face à ces difficultés.
L’aide à l’amélioration de l’habitat (AAH)
La Caisse Nationale d’assurance vieillesse propose, aux retraités appartenant à son régime, une aide pour l’amélioration de l’habitat. Elle finance des travaux d’amélioration (sécurité, confort, salubrité, aménagement pour personne handicapée). Cette aide s’adresse à toute personne retraitée résidant en France et bénéficiant d’une pension de retraite versée par la CNAV ou une pension de réversion de la Sécurité Sociale. Le bénéficiaire peut-être propriétaire, locataire, occupant à titre gratuit ou usufruitier. Cette aide est soumise à conditions de ressources.
La subvention de l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH)
Cet organisme s’attache principalement à lutter contre les problèmes de logement dont l’adaptation de celui-ci pour les personnes en perte d’autonomie. Elle est rattachée, localement, à la Direction Départementale des Territoires (DDT). Dans le cas d’une personne en perte d’autonomie, l’ANAH peut subventionner entre 35 à 50% du montant des travaux (sous conditions de ressources et dans la limite de 40 000€ par logement). Il faut néanmoins fournir un justificatif de handicap ou une perte d’autonomie ainsi qu’un document prouvant l’adéquation des travaux aux besoins de la personne.
L’Aide Pour l’Autonomie (APA)
C’est une aide départementale octroyée après analyse du dossier par la Sécurité Sociale et avec l’accord du président du Conseil Départemental. Elle permet, en outre, de financier du matériel médicalisé (fauteuil roulant, lit médicalisé, canne, déambulateur….). les conditions pour être éligible à l’APA sont d’avoir plus de 60 ans, résider en France avec un logement fixe et être catégorisé entre les GIR 1 et 4 (moyennement dépendant à très dépendant).
Le Plan d’Action Personnalisé (PAP)
Ce plan d’action vise à répondre aux besoins des personnes âgées en trouvant des solutions personnalisées pour chacun. Pour pouvoir en bénéficier, il faut avoir plus de 70 ans et être classé en GIR 5 ou 6 ou présenter une invalidité. Cette aide est soumise à conditions de ressources. Si la demande est éligible, la visite d’un évaluateur déterminera les besoins et établira le plan d’action comportant les prestations d’aides à domicile ou le matériel nécessaire à l’adaptation du logement.
Et les CLIC dans tout cela ?
Dans tous les cas, il existe les CLIC, Centres Locaux d’Information et de Coordination gérontologique. Ces points d’information locaux ont une mission d’accueil, d’écoute, d’information, de conseil et de soutien aux personnes âgées et à leurs familles. Ils ont pour objectif de faciliter l’accès aux droits pour tous les retraités et personnes âgées, de manière à améliorer leur vie quotidienne, d’apporter tous les renseignements nécessaires pour faire face à une situation de perte d’autonomie.
Arnaud FAUCON